Conseiller général de Loire Atlantique (Bouaye - Rezé sud)
Vice-président délégué à la protection de l' enfance à la jeunesse et à l'éducation populaire.
Adjoint au Maire de Rezé chargé de l'Urbanisme
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J'ai inauguré en tant que Président de la Maison des adolescents nos nouveaux locaux en présence de notre marraine, Brigitte Ayrault, et du Président du département, Philippe Grosvalet.
Voici mon intervention :
Monsieur le Président du Conseil général,
Madame Brigitte Ayrault,
Madame la représentante de l’Agence Régionale de santé,
Mesdames, Messieurs,
Au nom des membres du Groupement d'Intérêt Public de la Maison des Adolescents de Loire-Atlantique et de son équipe professionnelle, je suis particulièrement heureux aujourd’hui de vous accueillir dans nos nouveaux locaux au cœur de la ville.
Cette nouvelle localisation est la traduction des importantes évolutions qui sont intervenues cette année. J’en dirai quelques mots dans un instant.
Mais commençons par retracer l’histoire de ce nouveau concept, de ce nouveau service public, que sont les Maisons des Adolescents voulues dès 2003 par la défenseure des enfants, Claire Brisset.
En Loire-Atlantique, Brigitte AYRAULT, qui nous honore ce matin de sa présence et que je salue avec amitié, alors déléguée territoriale de la défenseure et conseillère générale, rédige en 2005 un « Rapport de Préfiguration d’une Maison des Adolescents en Loire-Atlantique ».
Sur la base de ses préconisations le Groupement d'Intérêt Public MDA 44 est créé en juin 2006. Présidé par le Président du Conseil Général, il réunit les différentes collectivités impliquées dans le projet dès son origine, le Conseil général de la Loire-Atlantique, le Conseil Régional, la ville de Nantes, Nantes Métropole, le rectorat et les services de l’état représenté par le préfet, la DDCS, la DDPJJ. Avec bien sûr l’ARH et aujourd’hui l’Agence Régionale de Santé, financeur principal.
Pour faire naître cette structure, ce Groupement d'Intérêt Public, il a fallu des femmes et des hommes d’une grande humanité. Ils ont pour noms Brigitte Ayrault, notre marraine, Michelle Meunier, Daniel Gorans, Rachel Bocher, Jean-Luc Venisse et Georges Picherot, qui a été le premier coordinateur médical de la MDA. Il vient, vous le savez, de passer le relais à Benoît Maillet, pour une retraite qui nous laisse un grand vide, tant il a incarné d’abord à Saint-Nazaire, puis à Nantes, cette médecine de l’adolescence, cette médecine humaniste qu’est la pédiatrie sociale.
Je n’oublie pas bien sûr, dans cet hommage aux fondateurs de la maison, notre directeur, Patrick Cottin, acteur ô combien engagé dans la mise en musique du projet. Et toute son équipe, très motivée, dont tous sont encore présents après ces 6 années.
La Maison des adolescents est un lieu où l’on peut parler, échanger, un lieu qui aide à l’expression de soi : un espace aux nombreux partenaires facilement identifié et accessible, chaleureux, en amont des structures spécialisées. Il est aussi en aval parfois, pour permettre à certains jeunes de se « raccrocher » après des parcours très chaotiques.
Sa mission porte sur 3 objectifs que l’on peut résumer ainsi.
En premier, accueillir de manière inconditionnelle, anonyme, confidentielle et gratuite des jeunes, des parents et aussi des professionnels.
En second, fédérer, animer et former le réseau des professionnels de l’adolescence du Département.
Et enfin, être un espace d’observation de l’évolution des pratiques et des problématiques adolescentes.
Fondés à Nantes, la Maison des Adolescents a vocation à répondre aux besoins de tous les adolescents de la Loire-Atlantique. De tous les territoires du département. Aussi, dès 2008, un projet d’extension a vu le jour sur les territoires de Saint-Nazaire et du Pays de Retz.
Les 2 sites d’accueil ouverts à ce jour, Nantes, puis Saint-Nazaire en 2010, ont la particularité d’intégrer des partenaires de différentes institutions, venant du sanitaire, du social, de l’éducation nationale et de la justice ; composant ainsi ce que nous nommons « le réseau de soin interne » avec médecin, accompagnant social, psychologue, addictologue et infirmier.
Chaque année un peu plus de 1 000 jeunes sont accueillis et accompagnés à la MDA, avec une forte progression entre 2009 et 2011.
Ces jeunes ordinaires « en danger de conduite à risque », comme l’équipe les qualifie, viennent à notre rencontre pour des soucis intrafamiliaux, de mal-être, d’estime de soi, de scolarité, d’addictions. Ils viennent aussi avec des parcours, des histoires de vie « complexes », en très grande difficulté parfois, ou qui ont fréquentées des structures partenaires et qui ne le souhaitent plus… Notre objectif principal est d’évaluer avec eux et leurs parents, les difficultés rencontrées. Pour leur proposer un projet d’accompagnement, au cas par cas, soit dans le réseau interne à la MDA, soit dans le réseau externe, c'est-à-dire orienté et accompagné vers nos partenaires.
Cette dimension partenariale est pour nous essentielle. Et je dirais sans modestie que la MDA 44 est engagée auprès de toutes les associations et de toutes les structures qui se préoccupent de la santé et du bien-être des adolescents.
Par ailleurs, Patrick Cottin, a contribué à la création dès 2008 de l’Association nationale des MDA qui regroupe les 2/3 des MDA françaises et plus récemment à la création de la fédération des MDA des Pays de la Loire. C’est dire la reconnaissance de notre maison et de son directeur. Ce dont nous nous félicitons et dont nous sommes particulièrement fiers.
Depuis mon arrivée à la Présidence de la Maison des adolescents et avec la volonté résolue de tous les membres associés du GIP Maison des Adolescents, nous avons travaillé à la pérennisation de cette belle construction au service des adolescents. Notre nouvelle installation sur l’Ile de Nantes, au cœur de la ville, dans un quartier emblématique, facile d’accès, en est l’illustration la plus visible.
Aujourd’hui nous ne fêtons pas seulement de nouveaux locaux. Nous actons une inscription de la MDA dans le long terme, puisque la convention constitutive a été révisée, il y a quelques mois pour une durée de 15 ans. Nous avons aussi travaillé avec l’ensemble des partenaires à une pérennisation et une répartition des engagements des différents contributeurs. Le personnel bénéficie désormais d’un statut avec des contrats de travail en CDI. Tout ceci contribue à faire d’une belle expérimentation une véritable institution durable au service de la Jeunesse.
Je vais conclure par une autre bonne nouvelle puisque nous allons d’ici la fin de l’année poursuivre le maillage du département avec la mise en place d’un nouveau projet sur le nord de la Loire-Atlantique, en partenariat avec le CHS de Blain, l’Education nationale, et les collectivités locales, communes et intercommunalités du territoire. En période de forte contrainte budgétaire, je remercie donc vivement Mme la directrice générale de l’A.R.S, Mme Dessaulles, et sa représentante ici présente, Mme Neyrolle, pour la confiance accordée à la MDA dans sa capacité à prendre en compte tous les jeunes de tous les territoires de notre département.
Enfin il n’est pas d’action publique pertinente sans une évaluation du travail, la MDA de Loire-Atlantique s’est engagée, après 5 années de fonctionnement, dans une évaluation qualitative, qui a été confiée au laboratoire de Patricia Loncle, de l’École des hautes études en santé publique de Rennes.
Ce travail qui a duré une année sera restitué le 27 mai prochain.
Enfin, il est important de rappeler que le projet des Maisons des Adolescents d’intégrer des professionnels de différentes cultures professionnelles n’est pas aussi simple qu’il y paraît sur le papier. Notre MDA 44 semble y avoir réussi. Que les acteurs de cette réussite soient ici chaleureusement remerciés.
La Maison des Adolescents de la Loire-Atlantique a été pensée pour soutenir et accompagner les adolescents, dans cette quête et cette autonomie la plus choisie et la plus assumée possible. N’oublions donc pas la citation d’Herman Melville, auteur de Moby Dick : « Nul n’est plus misanthrope qu’un adolescent déçu. » Nous sommes donc là pour ne pas décevoir les adolescents.
Les membres du GIP et l’équipe de la MDA, sont heureux et fiers de participer à ce dessein qui fonde l’humanité à laquelle nous aspirons, pour nous-mêmes, pour l’ensemble de nos concitoyens et pour les plus respectables et prometteurs d’entre eux, les jeunes.
Merci à tous.
Rédigé le jeudi 04 avr 2013 | Lien permanent
Juste quelques mots en introduction à ce temps fort essentiel de réflexion sur la pratique sociale qu’est ce rendez-vous annuel et attendu du Forum Visages.
C’est forcément un exercice singulier pour un représentant institutionnel que d’intervenir en ouverture d’un forum dont le thème cette année est « Vivre, penser, agir en marge »
D’une certaine façon en effet, l’institution se trouve plutôt du côté de la norme. On peut reprocher à nos institutions parfois, et on ne manque pas de le faire, d’ignorer, voir de créer la marge.
Le département que je représente ici a de ce point de vue un statut et une responsabilité particulière, puisque au titre de nos compétences qui concernent pour une grande part la solidarité, nous avons la responsabilité de prendre en compte la marge, par des politiques publiques d’insertion, de protection, de lutte contre l’isolement et l’exclusion.
Nous ne pouvons ignorer ce qui se vit, si dit, se pense en marge, parce que par définition le « hors cadre » dessine aussi les contours du cadre et dit quelque chose de la manière dont nous vivons. La marge dit comme dans un miroir quelque chose de la norme. Elle impose une réflexion sur la norme.
C’est pour cela qu’il est essentiel de garder et de renforcer le caractère politique de nos institutions. Une administration gère, agit, compte. Et au fond, elle peut fonctionner sans se préoccuper de la marge.
La politique, ce n’est pas seulement de l’administration, de la gestion, c’est avant tout ce qui produit du collectif. Ce que nous devons traduire en actes pour mieux vivre ensemble.
La politique, c’est travailler à la construction de ce qui rassemble, de ce qui fait la « Cité ». Et construire le vivre ensemble, c’est en permanence interroger ce qui fait « limite », « contrainte », ce qui exclut.
C’est cette conception de la politique qui motive mon engagement. C’est aussi ce qui le détermine à gauche.
Il est vrai que dans le contexte actuel où nos choix collectifs sont aussi fortement soumis à des contraintes comptables, un engagement à gauche doit porter des priorités, doit affirmer des choix. On ne peut plus construire un projet politique de la même manière. Je crois en particulier que l’écoute, l’attention à la marge, aux plus fragiles, à ceux qui sont exclus, broyés par le système, sont plus que jamais des valeurs essentielles.
Comme le formule Edgar Morin je crois qu’il faut revenir à 4 fondamentaux, qui sont : d’améliorer la société, d’épanouir l’individu, de vivre en liberté et de sauvegarder notre environnement, notre patrimoine commun. Le progrès ne va plus de soi, nous devons le penser autrement. Et pour penser le progrès nous devons justement être attentifs aux marges.
Michel Foucault avait montré de manière édifiante qu’une société désigne comme pestiférés des hommes et des femmes qui bien que n’étant pas malades sont exclus (dans sa recherche il avait notamment questionné le fait que dans les cimetières hors des villes du moyen âge réservés aux pestiférés on retrouvait d’autres parias, des marginaux qui n’étaient pas morts de la peste). Qui sont aujourd’hui nos exclus, celles et ceux que l’on rejette du côté des pestiférés.
Notre société a fait d’incontestables progrès dans le domaine de l’intégration et de la prise en compte du handicap, dans la lutte contre les discriminations … Mais, nous le savons bien, ces progrès sont largement insuffisants et l’exclusion et la discrimination concernent de nouvelles situations ou groupes sociaux.
Depuis de nombreuses années la ville de Rezé prend en compte de façon exemplaire l’accueil et l’intégration de nombreuses familles issus des gens du voyage. Il a fallu d’abord contenir le nombre de ces familles pour éviter un développement d’une forme de communautarisme. Puis les élus ont travaillé à la mixité sociale notamment dans l’école de Ragon.
Et enfin nous avons expérimenté et innové avec des propositions d’habitat spécifiques permettant la transition vers l’habitat traditionnel.
Il a fallu beaucoup de volontarisme politique et les résultats, pour imparfaits qu’ils soient, sont plutôt encourageants.
Ceci doit nous inspirer dans les propositions à adopter envers une nouvelle population spécifique, les roms, fortement discriminés par les problèmes d’intégration qu’ils posent. Il nous faut sortir d’une situation, car elle nous fait porter politiquement des responsabilités qui ne sont pas les nôtres (notamment la question du droit au travail et des occupations illégales de terrains), pour envisager un traitement et un accompagnement social conforme à nos valeurs. La participation à un MOUS (maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale proposée par le Préfet) et la création d’un terrain équipé, pour l’accueil d’un nombre de familles en désir d’intégration, me paraissent deux voies explorables et humainement dignes.
Comme vous le voyez, le rôle du responsable politique de gauche, dont la mission est de construire une société plus juste, est sans arrêt d’interroger cette question. D’autant plus parce que nous sommes responsables devant les générations futures des valeurs et des modèles que nous leurs transmettons.
Pour cela, et je vais en terminer par là, il faut dire toute l’importance du documentaire. Un documentaire, c’est un regard singulier sur ce que nous vivons, plus ou moins en proximité. Ce regard singulier, il nous force ensemble à faire un pas de côté pour entendre et regarder autrement une réalité sociale et humaine. Je crois que la responsabilité du responsable publique est de permettre à ce regard d’être partagé. Un élu politique c’est aussi celui qui écoute même lorsque cela dérange nos pouvoirs et nos habitudes.
Je vous remercie.
Très bon
Forum à toutes et à tous.
Rédigé le vendredi 29 mar 2013 | Lien permanent
Rédigé le jeudi 14 fév 2013 | Lien permanent
Rédigé le jeudi 14 fév 2013 | Lien permanent
Pourquoi faut-il prioriser et soutenir la Jeunesse ?
Intervention en session le 12 décembre 2011
La nouvelle politique publique du département en faveur de la Jeunesse est une adresse, un message fort et signifiant, aux Jeunes du département. Et à travers eux à leur famille. A leurs parents, à leurs grands-parents. A l'ensemble de la population soucieuse, inquiète de leur situation et pour leur avenir.
Ce message, c’est un message de perspectives et d’espoir : « Nous avons besoin de vous. Nous avons besoin de votre engagement, de votre créativité, de votre travail et de vos talents. Car c’est à vous qu’appartient l'avenir de notre département et au delà la construction d’un autre monde plus juste et plus solidaire. »
Les jeunes sont les oubliés des politiques publiques depuis plus de 30 ans. Ils sont les premières victimes de la crise que nous traversons.
Nous devons leur faire confiance et les accompagner pour qu’ils soient acteurs de leur vie et de l’avenir de notre société.
Cette confiance nécessite que l’on favorise leur autonomie et leur émancipation.
Les jeunes dans notre société sont aujourd’hui "mal traités" en deux mots, et parfois même mal considérés (jugés égoïstes, intolérants, paresseux si l’on en croit un récent sondage paru dans le journal Le Monde). Pourtant, quels obstacles les jeunes doivent-ils surmonter pour gagner leur autonomie ! Il n’a jamais été aussi difficile pour un jeune de trouver un emploi, d’accéder au logement, parfois de se déplacer, de se soigner même.
Quelques indicateurs préoccupants concernant les jeunes du département, chiffres tirés de l’observation des associations caritatives :
o entre 18 et 25 ans : 20 % vivent sous le seuil de pauvreté (c’est 2 fois plus que le reste de la population) ;
o ils sont nombreux aujourd’hui à renoncer à se soigner. Près de 22 % ;
o 20 % des personnes qui appellent le 115 pour un hébergement d’urgence ont aussi entre 18 et 25 ans ;
o le chômage des moins de 25 ans atteint 24 % (et approche les 40 % pour les jeunes habitant en zone urbaine sensible). Il est de 6 % en France pour les 50 - 65 ans ;
o les jeunes, c’est encore plus vrai pour les jeunes filles, occupent la moitié des emplois précaires alors qu’ils ne représentent qu’1/5 ème des emplois;
Enfin, l’âge moyen pour obtenir un premier CDI est de 28 ans.
Quand leur travail n’est pas gratuit, on ne leur propose trop souvent que des petits boulots ou des contrats précaires, y compris lorsqu’ils sont diplômés.
Cette situation est vécue comme infantilisante, humiliante. Le Bureau International du Travail alerte les États sur cette situation jugée inquiétante et dangereuse pour l’avenir et la stabilité de nos sociétés.
On demande à nos jeunes de se résigner à vivre moins bien que leurs parents. C'est l'idée du déclassement ou du descenseur social et salarial. Ils subissent les premiers la régression de notre système de protection sociale. Système qui n'a pas été pensé pour eux, car il protège l’existant et les aînés au détriment des nouveaux arrivants. Les politiques publiques se font ainsi en dépit des jeunes, voire à leurs dépens.
Notre société a oublié sa jeunesse, et par conséquent son avenir. Car, ce sont eux, les jeunes, qui vont avoir la responsabilité, la charge, le fardeau, de résoudre nos problèmes, ceux que nous leur avons légué de façon inconséquente, ceux de la protection de l’environnement, de l’avenir de notre planète. C’est d’eux dont dépendent notre avenir commun et la construction d’une société de progrès, plus juste et plus solidaire.
Il y a bien une urgence générationnelle comme il y a une urgence écologique.
Il y a urgence à mettre en œuvre une politique de correction des inégalités générationnelles. Il ne s’agit pas d’opposer les générations entre elles, mais de donner aux jeunes leur juste place.
Cette question de l’autonomie, déjà présente en 1981 dans le rapport Schwartz, n’a visiblement pas été résolue. Elle s’aggrave de mois en mois avec la crise.
Ce sera d'ailleurs sans doute la question des prochaines échéances électorales de 2012.
Notre attention à la jeunesse est donc une question majeure.
Si nous ne comprenons pas cet enjeu, nous irons tout droit à de graves déconvenues sociales et sociétales, et un probable conflit de génération.
Pour nous la jeunesse est un atout. Ce n’est pas un problème c’est une chance pour la Loire-Atlantique. Nous voulons lui faire confiance et lui donner de l’espoir.
C’est tout l’enjeu de ce budget 2012, consacré à la Jeunesse, qui propose de mettre en œuvre une politique globale et transversale en direction des jeunes de la Loire-Atlantique autour de la priorité à l’insertion.
On compte en Loire-Atlantique, près de 260 000 jeunes de 15 à 30 ans, qui, à un moment ou un autre de leur vie, peuvent être concernés par notre politique.
La nouvelle politique en faveur de la Jeunesse représente dans le contexte budgétaire de notre collectivité un effort conséquent et exceptionnel.
Je le rappelle, plus de 10 millions d’euros. Un budget en augmentation de 11,17 %.
C’est l’affirmation d’un choix politique déterminé. Car nous sommes pour l’essentiel sur des politiques facultatives.
Nous affirmons de la sorte qu’il y a bien une urgence, une urgence politique à prendre en compte les aspirations et les besoins de la Jeunesse. Il s’agit de donner à la jeunesse une juste place. Au lieu de subir comme ils disent « la galère ».
Les jeunes attendent que l’on porte un autre regard sur eux, qu’on leur fasse confiance, qu’on leur donne espoir en l’avenir, et qu’on les respecte.
Ne pas avoir de politique jeunesse serait le décalque du raisonnement libéral selon lequel moins on intervient, mieux ça se passe. On le voit cela mène à la dégradation et au désespoir. Ne pas avoir de politique Jeunesse reviendrait à accentuer les inégalités de départ et donc, à promouvoir le chacun pour-soi et à abandonner l’intérêt général.
A contrario, avoir une politique Jeunesse c’est se tourner vers l’avenir dans l’intérêt de tous et de notre département.
Nous voulons au travers de cette nouvelle politique nous placer aux côtés de tous les jeunes du département pour les rendre acteurs de leur projet de vie et leur offrir, sans discrimination, les moyens de mieux vivre leur jeunesse; pour faciliter leur autonomie, leur épanouissement et l’expression de leur citoyenneté.
Gérard Allard
Vice-président du Conseil général de Loire-Atlantique
Rédigé le mercredi 14 déc 2011 | Lien permanent
Jusqu'à maintenant, le département confiait la prévention spécialisée des jeunes à l'association
Fernand-Deligny dans l'agglo. C'est fini. Le conseil général veut « s'impliquer davantage ».
Pour en savoir plus : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Prevention-des-jeunes-la-main-au-departement-_44109-avd-20110712-60883594_actuLocale.Htm
Rédigé le mercredi 03 août 2011 | Lien permanent
Rédigé le mercredi 25 mai 2011 | Lien permanent
Le maire de Rezé a pris l'initiative d'un débat avec les porteurs du projet de transfert du CHU sur l'Ile de nantes lors du dernier conseil municipal, vendredi soir. Très intéressante initiative.
Voici mon intervention:
Nous défendons tous ici, je l’espère tout du moins notre système de santé publique, qui est le seul en capacité de répondre à l’ensemble des malades quelles que soit leurs situations sociales et leurs maladies. Ce système de santé est performant et dynamique malgré les contraintes budgétaires drastiques qu’on lui impose. Il résiste bien à la concurrence du privé lucratif.
Et pour qu’il reste performant et efficient, il doit pouvoir se développer, améliorer ses conditions d’accueil et de soins et se projeter dans l’avenir. C’est pour cela qu’un regroupement de ses activités sur un même site, qu’une modernisation de ses services et qu’une mutualisation de ses équipements apparaissent aujourd’hui comme incontournables.
Le premier élément du débat est bien celui de la défense du service publique de santé. Le futur CHU doit avoir les moyens de servir les malades, tous les malades de nos territoires urbains et périphériques. Refuser la création d’un nouveau CHU serait affaiblir la santé publique et faire la part belle aux cliniques privées.
Pour répondre à cette nécessité de développement et d’innovation du service public il faut accompagner et favoriser la création d’un grand complexe hospitalo-universitaire. L’enjeu est très important. Pas de développement sans un regroupement de toutes les activités de recherche, d’innovation et de soins sur un même site. C’est le second argument.
Le troisième qui plaide en faveur d’un nouveau CHU regroupé, c’est l’impact économique. Si l’on se base sur ce qui s’est passé depuis dix ans, dans les dix prochaines années, on peut créer 800 emplois de haut niveau, techniciens, enseignants, chercheurs.
Il apparaît clairement qu’un regroupement de toutes les fonctions hospitalières, enseignement, recherche, soins doit être regroupé. Ce qui implique de réunir le court séjour de l’Hôtel-dieu et de l’hôpital Nord Laënnec. La question est où ?
L’hôpital s’est de tous temps ou presque toujours situé au coeur des villes. C’est le cas de l’hôtel dieu à Nantes.
Aujourd’hui cette centralité est-elle toujours nécessaire ? La périphérie nantaise est plutôt bien servie par les établissements privés. D’où viennent les patients ?
Positionner la santé à l’intérieur de la ville a donc du sens, étant donné l’évolution même de cette notion de santé.
Le CHU de Nantes reçoit pour 75 % des patients du département de la Loire-Atlantique, répartis de façon homogène. 50 % viennent des communes de l’agglomération nantaise, dont 20 % à l’intérieur du périphérique. De ce point de vue, le site du centre-ville permet de desservir équitablement la totalité des patients, en connexion avec tous les modes de transport qu’ils sont susceptibles d’emprunter, les transports en commun à l’intérieur de l’agglomération bien sûr, mais aussi l’interconnexion avec la gare SNCF.
D’ici 20 ans, 80 % des séjours des malades à l’hôpital ne dépasseront pas la journée. Il nous faut donc appréhender l’accès à l’hôpital comme un élément du quotidien.
La présence du patient dans la ville permet une limitation des déplacements pour raison de santé et donc une proximité plus forte entre l’habitant/patient et l’hôpital public. L’hôpital public, s’il est dans la ville, nous permet de l’appréhender comme un élément de la vie urbaine. On n’ira plus alors spécialement à l’extérieur de la ville pour se soigner.
Si l’on peut bien considérer la logique d’une implantation au cœur de la ville et donc au centre de Nantes, la seule question qui se pose est l’accessibilité du lieu. Qui drainera des dizaines de milliers de déplacements de patients, salariés, visiteurs, ambulanciers, fournisseurs, mais aussi d’habitants du quartier.
L’accessibilité à la santé nécessite des déplacements faciles et nécessite un Plan de Déplacement Urbain adapté.
Celui-ci définit le site d’accueil du futur CHU sur l’Ile de Nantes comme le site qui sera demain le mieux desservi de toute l’agglomération nantaise, en transports publics, en déplacements doux et en accessibilité routière.
Un hôpital en périphérie signifie que 80 % des déplacements s’effectuent en voiture. Pour un hôpital en centre-ville, 40 % des déplacements s’effectuent au maximum en voiture. On ne peut pas d’un côté défendre une ville durable et opter pour des projets qui vont multiplier par deux le bilan carbone d’un équipement public !
L’implantation sur l’île de Nantes sera donc une chance pour le CHU qui y trouvera l’espace nécessaire à ses projets de développement. Elle sera aussi une chance pour le territoire du point de vue économique et du point de vue de la cohésion sociale. Ce projet et son implantation en cœur de ville répondent parfaitement à l’objectif d’une offre de santé publique performante, de qualité et accessible à tous.
C’est pourquoi, je défends et nous défendons cette implantation du CHU sur l’Ile de nantes.
Je veux terminer en remerciant Monsieur le Maire d’avoir ouvert cette discussion qui concerne l’avenir de notre territoire. Les rezéens et leurs élus, fidèles à une longue histoire de solidarité avec Nantes, soutiennent les projets de développement de la ville centre, car c’est l’intérêt général et l’intérêt d’une agglomération dynamique et attractive. Nous aimerions qu’en retour la ville centre et la métropole se soucient davantage du devenir de l’économie et de l’emploi à Rezé et au sud-loire. Bien sûr, nous ne revendiquons pas l’implantation du CHU pour nous-même comme peuvent le faire certains maires du Nord ou du Sud-loire. Pour autant nous souhaitons l’équité en termes de développement. Ce qui signifie une répartition équitable et planifiée des implantations de grandes entreprises. Après le CHU d’autres débats devront suivre où nous ferons entendre notre voix.
Rédigé le lundi 04 avr 2011 | Lien permanent
Philippe Grosvalet, notre nouveau Président du Conseil Général de Loire-Atlantique m'a proposé de devenir Vice-président du département.
J’ai accepté sa proposition parce que le contenu de cette responsabilité me semble utile, utile aux citoyens du département et utile aux rezéens.
Je suis très honoré et lui suis très reconnaissant pour cette nomination.
La délégation qui m'a été confiée ce matin concerne la Jeunesse. Philippe Grosvalet veut en effet donner des signes forts de notre soutien à la Jeunesse, qui souffre de notre société et n'a pas la place qui devrait lui revenir.
Voici le contenu de cette délégation:
Arrêté relatif aux attributions du Vice Président délégué à la Jeunesse
et à l’éducation populaire
Le Vice-président prépare et met en œuvre la politique départementale dans le domaine de la Jeunesse en promouvant notamment les orientations suivantes :
- développer une politique globale en faveur de la jeunesse du Département qui prenne en compte l’ensemble de ses aspirations,
- favoriser l’autonomie des jeunes, particulièrement ceux rencontrant des difficultés,
- soutenir les initiatives et les activités favorisant la socialisation et l’engagement des jeunes via spécialement notre implication en faveur de l’éducation populaire.
Ce qui correspond à la mise en œuvre de toutes les politiques globales qui concernent la jeunesse.
Et en particulier
- tous les dispositifs spécifiques tels FAJ, CESAJ,
- le soutien au logement (Foyer de jeunes travailleurs),
- la Prévention spécialisée,
- la réussite éducative,
- la maison des adolescents,
- les aides aux structures locales d’animation des territoires,
- le soutien aux fédérations d’éducation populaire,
- l’aide à la création et à la modernisation des équipements à vocation d’éducation populaire…
Rédigé le jeudi 31 mar 2011 | Lien permanent
Le premier tour des élections cantonales de dimanche ne nous a guère réservé de surprises.
Ce qui nous heurte en premier c’est la très forte abstention, qui était malheureusement prévisible. L’élection certes ne concernait que la moitié des cantons, sans Paris. Le gouvernement qui n’a organisé aucune campagne nationale a montré son désintérêt et minimisé l’enjeu de cette consultation électorale. Il en a été de même pour les médias nationaux. En revanche la presse quotidienne régionale et les médias locaux ont dans leur ensemble, sur notre département en tout cas, fait leur travail.
L’abstention a donc atteint des records alarmants. C’est un manque de civisme de la part de nos concitoyens, et on ne peut pas l’excuser. Mais on peut malheureusement l’expliquer. C’est bien entendu le signe d’un profond désarroi et de la souffrance de nombre d’entre eux. Ce désespoir précède parfois la révolte ou la rébellion. Prenons-y garde.
A cela s’ajoute ces votes FN décomplexés. Bien sûr, ce score alarmant est en partie le résultat de ce matraquage médiatique constant en faveur de Mme Le Pen. Il est aussi le résultat de la colère populaire face à un pouvoir qui affiche et glorifie l’argent depuis son arrivée au pouvoir en 2007, avec amis, copains et coquins. Et puis la droite au pouvoir récolte ce qu’elle a semé en jouant avec le feu du racisme et de la haine de l’autre. Résultat : tel est pris qui croyait prendre. Sarkozy et de nombreux élus de droite se voient préférer l’original le Pen, aux copies Hortefeux et Guéant.
La bonne nouvelle malgré tout est que, au-delà des colères et du désarroi exprimé, les électeurs lors de ce premier tour ne se sont pourtant pas trompés d’élection : ils ont majoritairement (au total en pourcentage et en voix) validé le bilan de la gauche départementale en Loire-Atlantique et conforté la majorité de gauche élues en 2004. Ce n’est pas pour rien que 2 des vice-présidents sortants dont le premier d’entre nous, Bernard Deniaud, ont été élus au soir du 20 mars.
Nous avons défendu dans cette campagne un bon bilan et nous proposons d’aller encore plus loin dans un projet de solidarité et de développement équilibré des territoires. Notre programme met l’accent sur le quotidien de nos concitoyens. C’est du concret : du soutien à l’économie et à l’emploi. Des aides aux personnes de toutes générations qui ont besoin de soutien dans cette crise : le RSA, l’APA, les aides aux personnes handicapées… Et puis ce sont aussi nos politiques de soutien aux projets structurants des territoires urbains et ruraux. Un équilibre de développement qui concerne l‘agriculture, la pêche, l’artisanat, l’économie sur l’ensemble du département. Et puis c’est aussi le soutien à la vie associative, à la culture et au sport.
Les électeurs ont aussi su démasqués les candidats de la droite. La plupart des candidats UMP avaient choisi de se présenter masqués à ce premier tour. Pas de logo. Aucune référence à Nicolas Sarkozy sur les affiches. La plupart des candidats de droite UMP se sont présentés comme divers droite ou centre droit.
Cette façon de cacher son mouchoir dans sa poche est une atteinte à la démocratie. Quand on se présente devant les électeurs on leur doit la vérité, la transparence. Ils n’ont guère abusé les électeurs puisque partout ou presque ils subissent un effondrement électoral, ne réussissant pas pour un grand nombre à être qualifié pour le second tour.
Ce n’est pas seulement le parti socialiste qui se trouve renforcé au soir du premier tour. Dans la plupart des cantons le PS progresse, mais c’est aussi l’ensemble de la gauche qui enregistre une progression. Puisque les partis de gauche se sont présentés presque partout ce premier tour a été l’occasion de connaître canton par canton le poids politique de chaque courant de pensée politique. C’est de mon point de vue plutôt une bonne chose.
Le parti communiste et le parti de gauche font des scores honorables et Europe Ecologie Les Verts ont maintenu leur position de second parti à gauche, se situant partout y compris en secteur rural entre 10 et 20 %. L’effondrement de la droite leur permet d’être présents dans huit cantons. Malgré un accord national de désistement républicain, ils ont semble-t-il décidé de maintenir leurs candidats dans l’ensemble de ces cantons. On peut le regretter et je le regrette car ce choix ne contribue pas au rassemblement à gauche tant souhaité par les français. Ce choix ne participe pas non plus d’une clarification idéologique indispensable. Les partis de gauche et d’union de la gauche ont toujours respecté cette discipline républicaine qui veut que face à la droite on appelle à voter pour le candidat de gauche arrivé en tête au premier tour. Nous savons pour autant que tous nos amis d’Europe Ecologie - Les Verts ne sont pas tous sur cette ligne conflictuelle.
Pour conclure, dimanche prochain les électeurs ont donc décidé dans la plupart des cantons de placer les candidats du PS en situation de l’emporter. Rien n’est pourtant gagné. J'en appelle à la mobilisation des électeurs pour venir voter le plus nombreux au second tour, réduire ainsi le taux d'abstention et faire gagner les candidats de la majorité départementale.
Rédigé le mercredi 23 mar 2011 | Lien permanent
Pour une Prestation Sociale Universelle d’Aide à l’Autonomie
Le Président de la République a annoncé sa volonté de promulguer une loi sur la dépendance avant fin 2011.
On fait naître ainsi l’espoir que les personnes en situation de handicap quel que soit leur âge bénéficieraient enfin du droit commun en matière de protection sociale.
Actuellement, deux dispositifs prennent en compte les situations de handicap de façon très inégalitaires: la prestation de compensation du handicap (PCH) pour les adultes handicapées jusqu’à 60 ans et l’allocation pour l’autonomie (APA) au delà de 60 ans. Les propositions avancées par le gouvernement maintiennent cette barrière d’âge.
Or, celle ou celui que la maladie, l’accident, le vieillissement, ont placé en situation de perte d’autonomie, partielle ou totale, temporairement ou définitivement, quel que soit son âge, est un citoyen de plein droit.
Dans une république que nous voulons solidaire, chacun a droit à une égale place dans la société, dans tous les domaines et tout au long de sa vie.
Le nombre de personnes en situation de handicap touchant une allocation (ACTP, PCH, APA), s’élève actuellement en France à plus de 1,5 million. Sur le département à . Il devrait sensiblement progresser en raison de l’allongement de l’espérance de vie dans les décennies à venir.
L’accompagnement des personnes concernées est une nécessité absolue, afin de préserver le plus longtemps possible leur autonomie à domicile comme en établissement.
De nombreux rapports ont montré les limites et les inégalités des dispositifs de compensation actuels tant dans leur organisation que dans leur financement.
La meilleure façon d’aider à l’autonomie est la création d’une nouvelle couverture de protection sociale ou « cinquième risque ». Celui-ci s’ajoutera à ceux qui concernent la maladie, la famille, les accidents du travail et les retraites.
Cette création constitue un enjeu majeur de solidarité.
Rédigé le dimanche 20 mar 2011 | Lien permanent
D’une pierre, plusieurs coups. En aidant les entreprises Nature et Aliments ( préparations pour desserts, potages ou plats culinaires) et Beillevaire (qui transforme du lait en yaourts, beurres ou fromages) à construire de nouveaux locaux, le Conseil général participe au dynamisme économique du département et contribue à ancrer l’activité sur son territoire. Par ailleurs, la production particulière de ces deux entreprises répond à une autre préoccupation départementale dans le domaine agricole et agroalimentaire: favoriser la vente directe, la production locale et l’agriculture biologique pour maintenir une activité paysanne respectueuse de l’environnement. Aides du CG : 94 547 euros pour cette réorganisation. Des aides différées seront allouées à ces deux entreprises pour le recrutement de personnes en difficulté sur le marché de l’emploi : jeunes sans qualification, allocataires du RSA, personnes handicapées…
Rédigé le dimanche 20 mar 2011 | Lien permanent
Dans le premier degré, sur le département, l'Inspection Académique prévoit de supprimer 67 classes pour 39 ouvertures. Avec les conseils locaux FCPE et la FSU, je dis non aux suppressions de postes et au démantèlement du service public de l'éducation nationale.
A Rezé cela se traduit par 2 fermetures: une en élémentaire à l'école Alexandre Plancher; une en élementaire à Chateau Nord. Et 3 fermetures à suivre : une en élémentaire au Chêne Creux; et une en maternelle à Roger Salengro.
A Bouaye: 3 fermetures.
Comment maintenir une école de qualité pour la réussite de tous les élèves avec les conditions d'accueil et d'exercice de l'enseignement annoncée pour la rentrée ! Pour s'opposer à une telle casse de l'éducation, il faudra nous mobiliser nombreux d'ici la rentrée scolaire 2011 - 2012.
Rédigé le dimanche 20 mar 2011 | Lien permanent
Monsieur le Maire, Monsieur le Président d’habitat 44,
Mesdames, Messieurs les futurs résidents ; Mesdames Messieurs,
Je suis très heureux de représenter, aux côtés de mon ami et collègue Xavier Amossé, le Conseil général et d’être parmi vous pour la pose de cette 1ère pierre, longtemps attendu et désormais réalité. Cet acte symbolique que nous posons ce matin est un symbole fort. Comme vous le savez, la loi fait obligation aux départements et aux communes d’offrir aux familles de gens du voyage des conditions d’accueil dans le cadre de leurs déplacements ou de sédentarisation dans des conditions précises. Si de nombreuses collectivités résistent depuis 10 ans à cette obligation de la loi du 5 juillet 2000. D’autres comme c’est le cas ici à Rezé s’engagent et s’engagent fortement dans la mise en œuvre concrète de ce droit au logement pour les gens du voyage. De son côté le Conseil général, est en charge, avec la préfecture, de la préparation du schéma départemental des gens du voyage, lancé en 2008 en Loire-Atlantique. Lors de notre session de mars, nous avons à ce titre approuvé la mise en œuvre d’un plan d’actions à réaliser d’ici 2016 pour permettre à cette communauté – l’une des plus discriminées – de vivre décemment et en harmonie avec le reste de la population. Fruit de deux années de concertation, ce schéma comprend trois volets et vise non seulement à améliorer l’accueil et le stationnement des gens du voyage mais aussi à répondre aux besoins en matière d’habitat d’une communauté qui se sédentarise de plus en plus ainsi qu’à favoriser l’insertion de ses membres. Ainsi si le stationnement est un point essentiel pour les gens du voyage, la prise en compte de l’évolution de leurs modes de vie est également nécessaire. Depuis plusieurs années, de nombreux voyageurs cherchent à se sédentariser notamment pour des raisons économiques, pour des raisons de santé ou de vieillissement ou pour scolariser leurs enfants. 150 familles seraient actuellement dans cette situation en Loire-Atlantique. Parmi celles-ci, les familles qui vivent ici même sur ce terrain de Rezé. Le Conseil général, à travers ce nouveau schéma, entend leur fournir un accompagnement et développer une offre locative de terrains familiaux ou d’habitats adaptés.
Ici à Rezé, cette manifestation ce matin marque l’aboutissement d’une longue démarche engagée par la ville de Rezé pour permettre à des familles sédentarisées vivant sur la commune depuis des décennies de trouver les conditions d’un accueil décent.
Ceci est le résultat de deux volontés :
- D’une part, une volonté politique tout d’abord, celle des élus de Rezé, déterminée, constante et ferme sur la question des droits et des devoirs pour intégrer un quartier et la ville.
- Et d’autre part une volonté d’intégration, un cheminement, un parcours de ces familles qui ont inscrit leur histoire sur Ragon, à l’école et puis dans la vie de ce quartier.
Démarche volontaire d’ouverture d’un côté et d’intégration de l’autre. En tant que représentant du Président, Patrick Mareschal, je peux dire que cette initiative et le travail accompli par le maire de rezé, les élus, les services de la ville, cette initiative est exemplaire et ce projet va inspirer et servir d’exemple pour d’autres communes de l’agglomération nantaise et d’ailleurs. Il ne suffit pas comme nous l’avons fait et comme toutes les communes l’ont fait de valider un schéma départemental d’accueil pour être quitte vis-à-vis des gens du voyage. Chaque commune a le devoir d’apporter sa part à la création d’ aires d’accueils, d’aires de grands passages et de développer une offre locative de terrains familiaux ou d’habitats adaptés, compatibles avec les PLU, comme vous le faites ici, Monsieur le Maire. Ce n’est pas facile bien sûr, le chemin est semé d’embûche. Le travail est long, nécessite de la concertation, de la compréhension. Et ce ne sont pas des projets pour des élus frileux. Le Conseil général, dans le cadre de sa politique habitat a apporté une subvention de 112 000 € à ce projet. Je rappelle par ailleurs que l’habitat caravane peut désormais être intégré dans les documents d’urbanisme. Car il faut en effet rappeler que certaines personnes cherchant à se sédentariser restent pour autant très attachés à l’habitat caravane. Or jusqu’à présent, les documents d’urbanisme réglementant l’occupation de sols ne permettait pas toujours une véritable implantation. Concernant les familles souhaitant rester itinérantes, le Conseil général s’est également engagé pour faire face au retard accumulé dans la réalisation de structures d’accueil en Loire-Atlantique. 608 places seront ainsi créées ou rénovées d’ici à 2016. 5 aires de grand passage permettant les rassemblements saisonniers, seront également aménagées dans les secteurs de Cap atlantique, du Pays de Retz, du Pays d’Ancenis et de l’agglomération nantaise. L’insertion sociale et professionnelle par la scolarisation des plus jeunes, la formation, l’information et l’accès aux droits, notamment au Fonds de Solidarité Logement, seront bien sûr aussi renforcés. Comme vous le voyez, nous avons à cœur de permettre à tous les habitants de Loire-Atlantique et notamment aux gens du voyage de vivre dignement. La résidence qui se dressera ici d’ici quelques mois en est une parfaite illustration de nos volontés communes. Aussi je tiens à saluer toutes les personnes qui ont rendu possible ce projet, la municipalité de Rezé, bien sûr, et Habitat 44.
Rédigé le mardi 21 déc 2010 | Lien permanent
Dans ces temps de difficultés économiques et sociales, la tentation pourrait être forte de réduire la voilure et de pénaliser ce secteur de la culture qui pourrait ne pas sembler prioritaire. Pour notre majorité de gauche, la culture est et demeure au contraire une priorité forte.Qu’il s’agisse de lecture publique, de musique, de danse, de théâtre, de patrimoine ou d’aides aux pratiques amateures, les plans et programmes qui viennent de nous être présentés par Yannick Lebeaupin sont là pour diffuser la culture partout et pour tous, c'est-à-dire pour conforter nos actions de démocratisation et confirmer nos priorités de corrections des inégalités d’accès à la culture.
La culture dans nos territoires urbains et ruraux, c’est aussi du lien social, de la solidarité. Les nombreuses manifestations et les temps forts culturels sont autant d’occasion d’ouvrir nos territoires, d’élargir les publics et de populariser toutes les expressions artistiques.
Enfin, n’oublions pas que la création, la diffusion culturelle, représentent un pan entier de notre économie locale pour les emplois et l’activité qu’ils génèrent.
Par ces temps de cris et de difficultés, notre politique culturelle est ainsi un outil essentiel d’émancipation, de démocratisation de l’accès à l’art, à la culture et de soutien à l’emploi artistique.
Alors que l’État, par de nombreuses manœuvres, appelées réformes, réduit nos moyens d’agir et nos capacités financières, nous maintenons malgré tout, en faveur de la culture, un effort conséquent et ambitieux.
Rédigé le dimanche 12 déc 2010 | Lien permanent
La candidature de Ségolène Royal, attendue par certains, surprenante pour d'autres, agaçante pour d'autres encore, n 'est en rien étonnante en tout cas.
Celle qui fut la candidate du PS et de la gauche en 2007 n'a jamais renoncé à faire entendre ses convictions et ses propositions dans le cadre de la primaire pour désigner le meilleur candidat du Parti socialiste pour 2012.
Son expérience est un atout. Sa personnalité irrite parfois, surtout à droite. Elle est toutefois légitime pour annoncer sa candidature.
Je ne sais encore si elle sera la meilleure pour nous représenter. Elle a indéniablement le mérite de la pugnacité, de la continuité et de la présence politique et médiatique.
Le calendrier de désignation de notre candidat(e) pour 2012 me semble trop tardive. Jean-Marc Ayrault s'est exprimé très justement en ce sens au lendemain du changement de gouvernement de Sarkory.
Attendre encore neuf mois pour nous mettre en ordre de marche derrière notre candidat sera préjudiciable, alors que la droite est déjà en ordre de combat.
Sans chef de file, nous aurons toutes les difficultés à faire entendre notre voix, celle de la gauche et de ceux qui souffrent de la crise économique et sociale sans précédent que nous traversons.
En cette année pré-présidentielle, le PS doit se faire entendre. Ses candidats doivent tous porter le projet auquel nous travaillons, convention après convention. Toutes les expressions unitaires et fortes pour lutter contre les atteintes aux droits, droit au logement, droit des citoyens, droit à la retraite, droits sociaux sont et seront utiles pour préparer la victoire de la gauche en 2012.
Rédigé le dimanche 12 déc 2010 | Lien permanent
Intervention au conseil municipal du 22 octobre 2010
Vote à la majorité - 5 abstention sur 39 votants
Cette délibération me donne l’occasion de préciser l’origine et les enjeux de cette association.
Au lendemain des élections municipales et cantonales, j’ai pris l’initiative de rencontre un certain nombre de maire et d’élus de mon canton tout d’abord et d’un territoire sud-loire ensuite.
Les 6 maires de mon canton et Yann Vince, vice-président de NM, ont tout de suite adhéré à l’idée d’une association au service du développement du sud-loire.
Nous avons connu dans un autre temps une initiative de ce type avec Jacques Floch qui a sur fédérer dans les années 80 nombres de partenaires du sud-Loire au sein d’une association qui s’appela « promo sud Loire » et qui entre autres a réussi à faire vivre pendant nombre d’année une foire exposition à Rezé.
Mais pour revenir à Sud-Loire-Avenir, l’idée est assez simple et opportune. Il s’agit comme les statuts l’indiquent de s’inscrire dans une dynamique d’aménagement durable de notre territoire et d’accompagnement du transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Nous partons du constat que ce transfert est désormais acté par l’ensemble des autorités et instances administratives. Et nous en avons eu la démonstration lundi lors du vote des délibérations concernant les participations des différentes collectivités. Nous partons ensemble de ce constat, quoi que chacun en pense, et dans cette association, il n’est pas que des partisans du transfert, pour s'engager ensemble pour un développement humain, démographique, économique et environnemental de notre territoire, le sud-Loire.
La création de cette association a pour objet de fédérer les compétences et les volontés politiques et citoyennes.
Sud-Loire-Avenir s’adresse à tous les habitants du sud-Loire : élus, citoyens, décideurs.
Quelles que soient leurs tendances et leurs sensibilités politiques chacun a sa place dès lors qu’il s’inscrit dans cette démarche collective.
L’appel va au delà des frontières administratives habituelles : au-delà des limites de nos communes et intercommunalités.
Le projet est motivé par les enjeux que pose l’avenir de notre territoire, situé pour partie dans l’agglomération nantaise, en lisière du pays de retz, du vignoble nantais, et en lien avec le nord vendée.
Ce territoire est un atout fort de développement pour l’agglomération nantaise, pour l’aire urbaine de Nantes et pour le département.
Il est attractif, très recherché à la fois en terme d’habitat malgré les contraintes qui pèsent sur l’urbanisme, et en terme de développement économique. Il est aussi d’une exceptionnelle richesse écologique. On pense au lac de grand-lieu, aux forêts urbaines, mais aussi à tous ses espaces naturels et viticoles.
Nous souhaitons avec cette association promouvoir un projet global et cohérent de développement durable dans les 4 domaines que sont :
- l’urbanisation
- le développement économique et l’emploi
- la valorisation de notre patrimoine culturel
- la protection de l’environnement
Cette association ne cherche pas à opposer le sud au nord. Nous ne sommes pas dans une rivalité Nord-Sud. Il s’agit tout simplement de construire ensemble l’Avenir du Sud-Loire.
Ce développement durable de notre espace commun est nécessaire à l’équilibre de l’aire urbaine nantaise.
Et puis, nous voulons, nous devons nous préparer au départ de l’aéroport.
C’est notre rôle d’élus de préparer notre territoire, ses habitants et ses forces économiques à définir un projet cohérent de recomposition des espaces libérés et de renouveau du sud-Loire. Le départ de Nantes-Atlantique est une opportunité à saisir pour faire entendre nos priorités et nos points de vue.
Par delà les couleurs et sensibilités politiques des exécutifs de nos collectivités, avec des représentants de nos concitoyens, nous voulons préparer l’après aéroport de Nantes-Atlantique.
L’adhésion de notre commune à l’association Sud-Loire-Avenir nous permettra de travailler à un projet fédérateur pour nos communes et pour les habitants du sud-Loire.
On reproche parfois au sud-Loire un manque de cohésion, trop de discrétion, ou un manque d’ambition et de vision, nous voulons avec cette association, nous parler, échanger entre communes, pour unir nos forces et travailler ensemble à un avenir commun au sein d’une association d’élus, de citoyens et de décideurs économiques.
Pour finir, parmi les communes ayant déjà délibéré en faveur de cette association : il y a Bouaye, Brains, Saint-Aignan, le Bignon, Sainte-Pazanne s’apprêtent à le faire. De même que les maires de la montagne, la Chevrolière. Saint-Sébastien sur Loire, vertou et Basse-Goulaine se sont engagé à le faire également.
Rédigé le jeudi 28 oct 2010 | Lien permanent | Commentaires (1)
Intervention en session du 19 octobre 2010
Permettez-moi, Monsieur le Président, de revenir sur deux informations contenues pour l’une dans l’état des lieux élaboré par l’AURAN, pour l’autre dans vos propositions, toutes deux ayant un lien avec les activités commerciales.
1- S’agissant tout d’abord des déplacements pour achats dans une société de la consommation comme la nôtre.
L’étude de la répartition des déplacements selon les jours de la semaine met en évidence le nombre très important de ceux-ci le samedi. Si l’on constate une diminution du trafic par rapport aux jours de semaine, celle-ci est très limitée et se situe autour de 10% seulement. Ce qui signifie que l’on se déplace beaucoup le samedi, en partie pour des activités de loisirs mais surtout pour faire ses courses comme on dit : pour consommer.
La persistance d’un nombre important de déplacements ce jour-là alors même que bon nombre de nos concitoyens ne sont pas tenus par des déplacements domicile-travail, mérite que l’on s’interroge sur ce modèle de société où l’acte de consommer est certes une obligation lorsqu’il s’agit de biens de consommation courants, mais impose malgré tout des déplacements de longue distance. Ces déplacements, coûteux en énergie, en pollution, en moyens de transports collectifs doivent être interrogés car ils correspondent essentiellement à l’acte de consommer érigé en élément de loisirs ou de la qualité de vie. Est-ce là le modèle de société que nous voulons construire, valoriser et encourager pour nos concitoyens.
2- Pour ce qui est des surfaces commerciales et de l’aménagement du territoire auxquelles je porte une attention toute particulière.
Dans votre exposé, Président, vous avez proposé d’agir sur le besoin de déplacement, en promouvant des territoires des courtes distances et vous posez la question du modèle d’aménagement du territoire le plus pertinent pour traduire notre projet social et solidaire. Cette question me semble devoir aussi interpeler les déplacements pour achat, en nous amenant à réfléchir sur l’aménagement commercial du territoire.
Cette problématique fait l’objet de débats en cours dans beaucoup de conseils municipaux ou d’intercommunalités depuis la loi LME qui a relevé le seuil d’autorisation pour l’ouverture de nouveaux commerces et donné plus de place aux élus dans les commissions départementales d’aménagement commercial. Des chartes d’aménagement commercial sont en cours d’élaboration sur de nombreux territoires. Ces outils à mon avis ne peuvent cependant pas être considérés comme satisfaisants :
- Premièrement, parce que ces chartes sont établies à l’échelle des intercommunalités et que nous savons bien que les périmètres de celles-ci sont très éloignés de la réalité des bassins de vie ;
- Deuxièmement, parce qu’au sein des agglomérations et particulièrement de la plus grosse d’entre elles, Nantes Métropole, ces chartes prennent comme postulat que le commerce est un outil d’animation des centres villes. Une telle approche conduit à survaloriser et à privilégier le commerce de centre ville au détriment d’une répartition plus harmonieuse et je dirais même plus équilibrée des surfaces en périphérie, dans les quartiers et sur l’ensemble du territoire départemental.
Il me semble que notre Assemblée, dans son souci d’équilibre et d’aménagement des territoires, doive mieux affirmer une exigence d’équilibre et de proximité en matière d’aménagement commercial. Le lieu le plus adapté pour faire entendre une vision s’affranchissant des compétitions de proximité est sans doute à rechercher au sein des SCOT et par une coordination renforcée de ceux-ci.
Rédigé le jeudi 28 oct 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Avec cette délibération, il nous est proposé d’acter une étape décisive vers la création de l’Aéroport du grand ouest à Notre-Dame-des-Landes.
Après la déclaration d’utilité publique prise le 9 février 2008, il nous revient aujourd’hui de confirmer notre participation à la hauteur prévue, soit 23,1 millions d’euros, aux quelles s’ajoutent la cession du foncier : 5 Millions d’euros.
Je souhaite vous dire combien je suis satisfait et rassuré par cette délibération. Nombreux, vous le savez sont les élus et les habitants du sud-loire qui se sont exprimé avec constance en faveur du transfert et ce depuis très longtemps.
Ces élus du sud-loire, dont je suis, sont de sincères et crédibles acteurs et militants de la cause du développement durable. Nous ne sommes ni des productivistes, ni tournés vers le passé. Bien au contraire, nous nous tournons résolument vers l’avenir. C’est d’ailleurs la raison de la création autour de la plupart des maires de notre association Sud-Loire-Avenir, dont l’objet est le développement humain, économique et environnemental du sud-loire. Avec la disparition à terme de l’insécurité et des nuisances pour des dizaines de milliers d’habitants, nous envisageons un avenir plus durable pour notre environnement et nos populations, plus solidaire et plus dynamique pour notre économie et pour l’emploi.
Il ne s’agit nullement de victoire d’un camp contre un autre, d’un territoire contre un autre. Il s’agit d’un arbitrage politique logique dès lors qu’ont été pris en compte l’ensemble des enjeux de ce grand projet et dès lors que les participations financières annoncées sont respectées et raisonnables pour nos budgets.
Après de très nombreuses années de débat, de recours et de controverses, il nous revient maintenant sur les territoires concernées, l’un au sud par le départ de l’aéroport, comme l’autre au nord par l’arrivée du nouveau, de bien préparer et mettre en œuvre ce projet dans l'intérêt de nos habitants.
Intervenention au Conseil général le 18 octobre 2010.
S’il convient d’accompagner l’aménagement du territoire d’accueil, il convient aussi de ne pas oublier et de veiller à accompagner la mutation des espaces libérés au sud.
J’y serai vigilant pour que la métropole bien sûr, mais aussi le département se préoccupe de l’emploi autour d’Airbus bien sûr, mais également favorise une diversification des activités économiques. Nous dépendons trop de la mono-industrie aéronautique. Un accompagnement métropolitain et départemental est attendu pour un nouvel essor du sud-loire.
Rédigé le jeudi 28 oct 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Monsieur le Maire,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le député,
Madame la conseillère régionale,
Madame la bibliothécaire,
Mesdames, Messieurs,
La lecture est une amitié, a écrit Marcel Proust.
La lecture est un acte de résistance, a écrit Daniel Pennac.
La lecture cela peut-être beaucoup de chose dans la vie.
Un moyen de s’épanouir, de s’émanciper, de se cultiver, de se détendre. C’est une condition pour être autonome et pour avoir sa place de citoyen dans la cité.
Le contact avec les livres, parce qu’il ouvre au savoir et au monde, est un outil indispensable à l’accomplissement personnel.
Pourtant, aujourd’hui, trop de personnes en restent encore éloignées. Une étude récente du ministère de la Culture et de la Communication sur les pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique a en effet pointé la trop grande distance qui sépare les jeunes du monde de la lecture, mais aussi les problèmes de l’illettrisme, notamment parmi les publics défavorisés.
Trop de nos concitoyens n’ont encore pas la possibilité d’être en contact régulier avec les livres.
Dans ce contexte, Monsieur le Maire, la pose de la première ossature bois de cette future médiathèque prend pour nous tout son sens et c’est donc avec un réel plaisir que je me trouve parmi vous aujourd’hui.
La construction de cet équipement permettra à Saint-Aignan de se doter d’un outil culturel, qui répond réellement aux besoins, aux demandes et aux attentes des aignannais.
Je souhaite aussi saluer la municipalité de Saint-Aignan, et son maire, Jean-Claude Lemasson, dont nous connaissons tous le fort engagement professionnel et personnel, ainsi que l’expertise en matière de développement durable. Ce projet en est une illustration qui limitera l’impact énergétique de son fonctionnement futur. Le choix du bois pour l’ossature, complété par des aménagements destinés à limiter la consommation énergétique répond parfaitement à cette volonté d’éco-construction.
Cet équipement, par sa conception architecturale, se veut également adaptable aux évolutions prévisibles des bibliothèques et sa vocation est de s’affirmer comme un lieu de culture et de citoyenneté.
Le Conseil général, qui a fait du développement de la lecture publique, une de ses priorités fortes, vous a donc apporté son soutien à hauteur de 100 000 € dans le cadre du contrat de territoire avec Nantes Métropole.
La politique culturelle du Conseil général menée depuis 2004 a donné toute sa place à la lecture publique et aux bibliothèques. Un plan départemental de la lecture publique a d’ailleurs été mis en place. Ce plan permet de soutenir le développement des bibliothèques et dans la mesure du possible et selon la taille de la commune, des projets architecturaux forts et évolutifs, respectant les normes environnementales, pour tenir compte du changement de rôle des bibliothèques qui deviennent de plus en plus des lieux d’accueil et d’animation participant à la vie de la cité, à la démocratisation culturelle.
Depuis son adoption en 2006, plus de 70 équipements ont été construits ou rénovés, grâce au département, permettant ainsi à chaque habitant de la Loire-Atlantique, de disposer d’un service public de proximité. 10 millions d’euros auront à ce titre été mobilisés dans le cadre des contrats de territoire départementaux.
Mais l’ambition du plan départemental ne s’arrête pas là.
Pour que les bibliothèques continuent à accroître leur audience, l’effort doit aujourd’hui également porter sur l’extension des horaires d’ouverture et sur la progression de l’emploi salarié, sans exclure évidemment les équipes de bénévoles, car en effet, cette complémentarité entre salariés et bénévoles est importante.
Le plan départemental vise également à renforcer l’action de la Bibliothèque départementale, la BDLA. Je rappelle pour ceux qui ne la connaissent pas encore que la BDLA est incontestablement la bibliothèque des bibliothèques.
Son rôle est de fournir aux bibliothèques du département livres et documents multimédias, de proposer des animations et des expositions ou encore de développer des actions de formation des animateurs, professionnels ou bénévoles.
Ici-même à Saint-Aignan, la BDLA a été associée de façon étroite au comité de pilotage chargé avec le concours d’un assistant à maîtrise d’ouvrage, d’établir le programme de cette médiathèque dont l’ouverture est prévue à ,la fin du premier semestre 2011. Elle sera également très certainement associée à la réflexion sur ses conditions de fonctionnement.
Nul doute que grâce à ce futur espace de nombreux habitants de Saint-Aignan profiteront de leur temps libre pour venir faire ici une pause lecture !
C’est en tout cas le vœu que je formule aujourd’hui.
Rédigé le dimanche 17 oct 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une saison qui s’annonce d’ores et déjà riche et prometteuse avec son lot de concerts de musique du monde, ses spectacles familiaux, ses représentations d’arts du cirque et j’en passe…
Difficile en effet d’être exhaustif tant la programmation que vous nous proposez chaque année est éclectique et participe en cela à la promotion d’une culture de qualité, diversifiée, ouverte sur le monde et accessible à tous.
Véritable espace de diffusion et de création artistique, votre association développe un projet culturel particulièrement intéressant qui repose à la fois sur :
- la diffusion de 40 à 50 spectacles chaque saison et d’un temps fort consacré aux voies et musiques du monde (Les Instants du monde),
- un soutien à la production par l’accueil en résidence d’équipes artistiques
- ainsi que sur des actions pédagogiques à destination de publics éloignés de la culture et vers les scolaires.
Diffusion, création et formation : tel est également le triptyque autour duquel s’articule la politique culturelle du Conseil général qui, de ce fait, vous apporte son soutien depuis 2007.
Je tiens d’ailleurs à souligné que ce soutien ne faillit pas avec les années puisque depuis 3 ans il est stable et s’élève à 30 000 €.
Dans cette période marquée par la rigueur budgétaire, le maintien de cette subvention atteste d’une volonté certaine de la part du Conseil général de poursuivre son partenariat avec l’ARC et de continuer à tout faire pour favoriser la diffusion de la culture et son accès à un large public.
Concrètement cette volonté se décline sous différentes formes :
- soutien à la création et à la diffusion cinématographique et artistique dans le département,
- soutien aux compagnies et groupes de musique,
- aide à l’organisation de festivals,
- aide à l’export qui permet aux artistes de Loire-Atlantique de se produire dans différents festivals de renommée nationale voir même internationale,
- sensibilisation artistique à destination des collégiens,
- ou encore construction de nouveaux équipements culturels et modernisation des plus anciens.
Je tiens à souligner qu’au-delà du soutien financier, nous veillons tout particulièrement à développer un accompagnement efficace des artistes.
Nous avons à ce titre développé sur notre site internet des espaces de communication dédiés aux professionnels, notamment pour les artistes plasticiens et les musiciens.
C’est également dans cet esprit que le Département met en œuvre des événements –je pense notamment à Transcendanse ou à l’Art prend l’Air – qui renforcent la cohérence des réseaux et contribuent à la formation et à la reconnaissance des professionnels du secteur.
Pour vous donner un ordre d’idée, plus de 16M€ auront été consacrés à la culture en 2010 par le Conseil général.
Ce budget ainsi que cette large palette d’actions culturelles font, me semble t-il, du Conseil général un vrai partenaire des artistes, des créateurs, des programmateurs et des diffuseurs.
Toutes ces actions volontaristes, nous les menons avec un objectif clair : proposer une offre culturelle diversifiée, innovante et de qualité à tous les habitants de Département.
Diversité, innovation et qualité : tels me paraissent également être les maîtres mots de la nouvelle saison artistique de l’ARC qui devrait une fois encore tenir sa promesse et permettre à chacun de trouver son bonheur parmi tous les spectacles proposés !
Rédigé le dimanche 17 oct 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Monsieur le Président, cher Hervé Naud,
Cher(e)s amicalistes,
Cher(e)s ami(e)s,
Il n’est pas dans mes habitudes de prendre la parole dans une assemblée générale associative.
Et rassurez-vous je ne vais pas allonger vos débats.
Mais je réponds volontiers à l’invitation qui m’est faite par Hervé, votre président, pour vous dire plusieurs choses.
Tout d’abord vous remercier pour cette belle fête des 80 ans de l’Amicale que vous avez organise le 12 juin dernier. Ce moment fort dans l’histoire de l’association a été l’occasion de mieux faire connaître l’AEPR, de rappeler l’histoire de sa création et de son origine. Cet hommage à nos anciens militants, de la laïcité et de la solidarité a été un beau moment partagé, très réussi, très pédagogique et très convivial et festif.
J’ai trois messages à vous adresser :
- Le premier est un remerciement pour tenir bon, dans un monde de repli sur soi, d’égoïsme et dans un contexte marqué par une grave crise de l’économie et de l’emploi qui frappe très violemment notre société, nos amis, nos proches, nos enfants et nos petits-enfants. Les ravages sociaux que le chômage est en train de générer, et qu’il continuera de produire pendant encore probablement de longs mois, en particulier chez les jeunes, sont une menace réelle pour la cohésion de notre société et pour les valeurs républicaines que nous partageons. Comment faire parler d’égalité et de fraternité dans une société aussi injuste ?
Aujourd’hui, plus que jamais, amicalistes, vous êtes en première ligne pour mettre en avant le sens du collectif, de la solidarité. C’est mon premier message. Vous avez sûrement le sentiment de ramer à contre-courant certes, mais vous tenez le cap et le bon. Merci.
- Mon second message est un message de reconnaissance pour votre engagement constant en faveur de l’éducation populaire. Vos propositions d’activités favorisent l’épanouissement de tous, quel que soit les générations, à travers le sport, les activités culturelles et artistiques, et les échanges amicaux de toute sorte. C’est votre participation en faveur de l’éducation, de la lutte contre l’isolement, contre les discriminations et l’exclusion. Vous participez par votre travail à la lutte pour l’émancipation et pour la prévention de la désagrégation sociale.
- Et puis, je suis venu aussi vous dire ma reconnaissance d’élu local pour ce que vous faites pour promouvoir l’idéal laïque. Cet idéal républicain, est un idéal d’avenir. On voudrait nous faire croire que la laïcité c’est du passé. Bien au contraire, cet idéal nous vient du passé certes, grâce au combat de nos aînés et il est toujours et plus que jamais d’actualité.
Il est enraciné dans notre quotidien, dans la vie locale. Il a traversé toute une partie du XXème siècle et entame le XXIème avec une farouche volonté toujours renouvelée de faire progresser l’humanité.
C’est cela l’affirmation de la Laïcité, cette valeur nous la partageons !
Il est bon de se souvenir que Jaurès assimile la laïcité à la démocratie. Et que la laïcité est le fondement d’une société apaisée et préservée des fractures produites par l’intégrisme et l’intolérance. La laïcité n’est pas une option spirituelle parmi d’autres, elle est ce qui rend possible la coexistence des options philosophiques, car ce qui est commun en droit à tous les hommes doit avoir le pas sur ce qui les sépare en fait.
- Enfin, je veux vous dire que l’implication du département aux côtés des amicales et des fédérations laïques est aujourd’hui remise en question de bien des façons par les réformes gouvernementales en cours. La réforme des collectivités territoriales d’abord, qui pourrait limiter le champ d’intervention et les compétences des collectivités territoriales aux seuls budgets sociaux ou de voirie. Le département serait alors dans l’impossibilité, d’accompagner les mouvements d’éducation populaire.
Cette réforme intervient à un moment où les départements se trouvent dans une situation financière particulièrement tendue, notamment avec la suppression de la taxe professionnelle. On nous annonce maintenant le gel, en valeur, des dotations de l’État aux collectivités. Ce qui signifie un appauvrissement des collectivités, et une réduction de nos marges de manœuvre.
Asphyxier ainsi les collectivités, cela revient à malmener encore un peu plus le tissu social, qui n’a vraiment pas besoin de cela.
Nous aurons donc, chers amicalistes et amis à nous mobiliser encore ensemble pour garantir les conditions d’existence du grand mouvement de l’éducation populaire.
Je sais pouvoir compter sur votre vigilance et votre engagement constant, Monsieur le Président, pour poursuivre l’œuvre commencée par les pionniers de l’AEPR qui, il y a 80 ans, ont posé les bases, les fondations d’une des plus grandes associations au service de l’intérêt général, de la solidarité et de la laïcité.
Je tenais donc à vous remercier, Monsieur le Président, cher Hervé Neau, ainsi que tous les bénévoles et responsables ici présents et toute votre équipe. Soyez tous remerciés et fiers du travail que vous accomplissez.
Rédigé le dimanche 17 oct 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sur la clarification des aides et le développement de places d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. Et sur l'accompagnement de la professionalisation des acteurs culturels et le soutien aux projets culturels de territoire.
Téléchargement Contrats départementaux de projet culturel de territoire
Téléchargement Règlement départemental invest établissements PA
Rédigé le lundi 06 sep 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bouaye, vendredi 18 juin 2010
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président de l’OMS,
Monsieur l’Adjoint aux sports,
Monsieur le représentant de l’association des médaillés jeunesse et sports,
Mesdames et Messieurs les responsables sportifs,
Mesdames, messieurs,
Chers amis,
C’est avec un très grand plaisir que je prends la parole ce soir dans cette belle assemblée des sportifs boscéens et à l’occasion de la remise de ces trophées du sport, pour honorer un sportif, un militant, un responsable, une personnalité, un homme, je veux parler de Guy Boidé.
Je suis infiniment sensible, cher Guy, à l’honneur que tu m’as fait en me demandant de te remettre ici ce soir devant tes proches, tes amis et tes compagnons la prestigieuse médaille de bronze de Jeunesse et Sport.
Je suis fier de te remettre cette décoration, qui témoigne de ton engagement et qui a valeur de reconnaissance publique pour ton parcours au service du sport et de la jeunesse.
Par quoi commencer pour évoquer ton parcours au service des autres ? Car il y a beaucoup à dire sur toi, même si tu es un homme réservé et discret. Et c’est cette discrétion qui explique le temps pour te décider à recevoir cette distinction. C’est aussi cette discrétion qui t’a fait redouter cette soirée. Téléchargement M-daille jeunesse et sport Guy Boid-[2]
Rédigé le lundi 28 juin 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
80 ans de l’Amicale laïque de Pont-Rousseau
(Anciens élèves de Pont-Rousseau – AEPR)
Gérard Allard
Rezé, 12/06/10
Monsieur le Président, cher Hervé,
Mesdames, Messieurs les responsables associatifs,
Mesdames, messieurs,
Il est bon de se souvenir que Jaurès assimile la laïcité à la démocratie. Et que la laïcité est le fondement d’une société apaisée et préservée des fractures produites par l’intégrisme et l’intolérance. Régis Debray dit fort justement que « la laïcité n’est pas une option spirituelle parmi d’autres, elle est ce qui rend possible leur coexistence, car ce qui est commun en droit à tous les hommes doit avoir le pas sur ce qui les sépare en fait ».
Les 80 ans de l’Amicale laïque de Pont-Rousseau interviennent dans un contexte marqué par une crise de l’économie et de l’emploi qui a frappé très violemment notre société déjà minée par le virus du repli sur soi.
Les ravages sociaux que le chômage est en train de générer, et qu’il continuera de produire pendant encore probablement de longs mois, en particulier chez les jeunes, sont une menace réelle pour la qualité du vivre-ensemble républicain.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel de retrouver le sens du collectif, de la solidarité.
La solidarité, le Conseil général de Loire-Atlantique l’a placée au cœur de son projet pour le département.
Pour une Loire-Atlantique plus solidaire, nous savons tous que nous avons aussi besoin d’une vie associative dynamique.
Et la qualité du travail effectué par les associations d’éducation populaire, comme les amicales laïques, et notamment celle de Pont-Rousseau, est la condition sine qua non d’un tissu social capable d’amortir les chocs, de vaincre l’exclusion et de prévenir la désagrégation sociale.
Ma présence aujourd’hui témoigne de toute l’importance que le Conseil général donne aux acteurs de l’éducation populaire.
Au nom du Président du Conseil général, Patrick Mareschal, je voudrais saluer l’ensemble des membres de l’Amicale laïque, d’hier et d’aujourd’hui, et tout particulièrement son Président Hervé Neau.
L’Amicale laïque de Pont-Rousseau, depuis sa création en mars 1930, est devenue une véritable institution dans le paysage rezéen. Ses activités, dans le domaine des sports, des loisirs et des activités culturelles et artistiques, ont été considérablement développées, au plus grand bénéfice de la démocratisation des savoirs et de l’apprentissage pour tous. Elle fait bien sûr partie de
Forgée dans l’idéal laïc et républicain, enracinée dans la réalité locale, elle a traversé toute une partie du XXème siècle et entame le XXIème avec une farouche volonté toujours renouvelée de faire progresser l’humanité. C’est cela l’affirmation de
Depuis 2004, le Conseil général de Loire-Atlantique a fait la promotion de la laïcité et de l’éducation populaire, deux valeurs essentielles et transversales de nos politiques d’éducation, de jeunesse, des sports, de la culture ou encore des loisirs…
Il est de notre devoir de promouvoir la citoyenneté et l’accès à l’émancipation, aux savoirs et aux droits pour toutes et tous.
Ces convictions se sont traduites par des partenariats nombreux avec le milieu associatif : le Conseil général contribue au financement de 9 fédérations d’éducation populaire, dont
Nous accompagnons également de nombreux acteurs qui partagent les valeurs d’engagement, de fraternité et de liberté qui sont propres à l’éducation populaire.
Le Conseil général s’est notamment engagé aux côtés des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP) afin de leur permettre de s’installer sur le domaine de
Notre engagement pour l’éducation populaire est reconnu par tous les acteurs du secteur, au-delà même de
L’Hôtel du département accueillera également, fin 2010, une exposition dédiée à la fraternité, après les deux autres volets du triptyque républicain (liberté & égalité), mais aussi après une exposition consacrée à la laïcité, en 2005, à l’occasion du centenaire de la loi de 1905, portée par un illustre représentant de notre département et du sud-loire, Aristide Briand.
Les politiques jeunesse/éducation populaire mises en place par le Conseil général sont complémentaires de l’éducation scolaire, et permettent à chacune et à chacun d’apprendre mieux, d’apprendre autrement. Elles représentent, avec la politique sportive, 8.6M€ en 2010.
Pourtant, l’implication du département aux côtés des amicales laïques, des fédérations, des associations… est aujourd’hui remise en question. La réforme des collectivités territoriales votée cette semaine par l’Assemblée nationale propose, entre autres, la limitation des compétences des départements à leurs seules missions obligatoires.
Missions obligatoires dont l’éducation populaire et les politiques de jeunesse ou des sports ne font pas partie. Si ce projet n’est pas remis en cause dans les mois à venir ou cassé en 2012, le Conseil général se trouvera dans l’impossibilité, gravée dans le marbre de la loi, d’accompagner les mouvements d’éducation populaire.
Cette réforme intervient à un moment où les départements se trouvent dans une situation financière particulièrement tendue, notamment avec la suppression de la taxe professionnelle ; on nous annonce maintenant le gel, en valeur, des dotations de l’État aux collectivités. Ce qui signifie un appauvrissement des collectivités, et une réduction de nos marges de manœuvre.
Asphyxier les collectivités, cela revient à malmener encore un peu plus le tissu social, qui n’a vraiment pas besoin de cela.
Nous aurons donc à nous battre encore ensemble pour garantir l’existence du grand mouvement de l’éducation populaire.
Je sais pouvoir compter sur votre vigilance et votre engagement constant, Monsieur le Président, pour poursuivre l’œuvre commencée par les pionniers de l’AEPR qui, il y a 80 ans, ont posé les bases, les fondations d’une des plus grandes associations au service de l’intérêt général, de la solidarité et de la laïcité.
Je salue ici, monsieur le Président, cher Hervé Neau, tous vos prédécesseurs ici présents, tous les bénévoles et toute votre équipe. Soyez tous remerciés et fiers, de l’œuvre accompli et le chemin parcouru.
Bon anniversaire à l’Amicale laïque de Pont-Rousseau !
Les 80 ans de l’Amicale laïque de Pont-Rousseau interviennent dans un contexte marqué par une crise de l’économie et de l’emploi qui a frappé très violemment notre société déjà minée par le virus du repli sur soi.
Les ravages sociaux que le chômage est en train de générer, et qu’il continuera de produire pendant encore probablement de longs mois, en particulier chez les jeunes, sont une menace réelle pour la qualité du vivre-ensemble républicain.
Aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel de retrouver le sens du collectif, de la solidarité.
La solidarité, le Conseil général de Loire-Atlantique l’a placée au cœur de son projet pour le département.
Pour une Loire-Atlantique plus solidaire, nous savons tous que nous avons aussi besoin d’une vie associative dynamique.
Et la qualité du travail effectué par les associations d’éducation populaire, comme les amicales laïques, et notamment celle de Pont-Rousseau, est la condition sine qua non d’un tissu social capable d’amortir les chocs, de vaincre l’exclusion et de prévenir la désagrégation sociale.
Ma présence aujourd’hui témoigne de toute l’importance que le Conseil général donne aux acteurs de l’éducation populaire.
Au nom du Président du Conseil général, Patrick Mareschal, je voudrais saluer l’ensemble des membres de l’Amicale laïque, d’hier et d’aujourd’hui, et tout particulièrement son Président Hervé Neau.
L’Amicale laïque de Pont-Rousseau, depuis sa création en mars 1930, est devenue une véritable institution dans le paysage rezéen. Ses activités, dans le domaine des sports, des loisirs et des activités culturelles et artistiques, ont été considérablement développées, au plus grand bénéfice de la démocratisation des savoirs et de l’apprentissage pour tous. Elle fait bien sûr partie de
Forgée dans l’idéal laïc et républicain, enracinée dans la réalité locale, elle a traversé toute une partie du XXème siècle et entame le XXIème avec une farouche volonté toujours renouvelée de faire progresser l’humanité. C’est cela l’affirmation de
Il est bon de se souvenir que Jaurès assimile la laïcité à la démocratie. Et que la laïcité est le fondement d’une société apaisée et préservée des fractures produites par l’intégrisme et l’intolérance. Régis Debray dit fort justement que « la laïcité n’est pas une option spirituelle parmi d’autres, elle est ce qui rend possible leur coexistence, car ce qui est commun en droit à tous les hommes doit avoir le pas sur ce qui les sépare en fait ».
Depuis 2004, le Conseil général de Loire-Atlantique a fait la promotion de la laïcité et de l’éducation populaire, deux valeurs essentielles et transversales de nos politiques d’éducation, de jeunesse, des sports, de la culture ou encore des loisirs…
Il est de notre devoir de promouvoir la citoyenneté et l’accès à l’émancipation, aux savoirs et aux droits pour toutes et tous.
Ces convictions se sont traduites par des partenariats nombreux avec le milieu associatif : le Conseil général contribue au financement de 9 fédérations d’éducation populaire, dont
Nous accompagnons également de nombreux acteurs qui partagent les valeurs d’engagement, de fraternité et de liberté qui sont propres à l’éducation populaire.
Le Conseil général s’est notamment engagé aux côtés des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP) afin de leur permettre de s’installer sur le domaine de
Notre engagement pour l’éducation populaire est reconnu par tous les acteurs du secteur, au-delà même de
L’Hôtel du département accueillera également, fin 2010, une exposition dédiée à la fraternité, après les deux autres volets du triptyque républicain (liberté & égalité), mais aussi après une exposition consacrée à la laïcité, en 2005, à l’occasion du centenaire de la loi de 1905, portée par un illustre représentant de notre département et du sud-loire, Aristide Briand.
Les politiques jeunesse/éducation populaire mises en place par le Conseil général sont complémentaires de l’éducation scolaire, et permettent à chacune et à chacun d’apprendre mieux, d’apprendre autrement. Elles représentent, avec la politique sportive, 8.6M€ en 2010.
Pourtant, l’implication du département aux côtés des amicales laïques, des fédérations, des associations… est aujourd’hui remise en question. La réforme des collectivités territoriales votée cette semaine par l’Assemblée nationale propose, entre autres, la limitation des compétences des départements à leurs seules missions obligatoires.
Missions obligatoires dont l’éducation populaire et les politiques de jeunesse ou des sports ne font pas partie. Si ce projet n’est pas remis en cause dans les mois à venir ou cassé en 2012, le Conseil général se trouvera dans l’impossibilité, gravée dans le marbre de la loi, d’accompagner les mouvements d’éducation populaire.
Cette réforme intervient à un moment où les départements se trouvent dans une situation financière particulièrement tendue, notamment avec la suppression de la taxe professionnelle ; on nous annonce maintenant le gel, en valeur, des dotations de l’État aux collectivités. Ce qui signifie un appauvrissement des collectivités, et une réduction de nos marges de manœuvre.
Asphyxier les collectivités, cela revient à malmener encore un peu plus le tissu social, qui n’a vraiment pas besoin de cela.
Nous aurons donc à nous battre encore ensemble pour garantir l’existence du grand mouvement de l’éducation populaire.
Je sais pouvoir compter sur votre vigilance et votre engagement constant, Monsieur le Président, pour poursuivre l’œuvre commencée par les pionniers de l’AEPR qui, il y a 80 ans, ont posé les bases, les fondations d’une des plus grandes associations au service de l’intérêt général, de la solidarité et de la laïcité.
Je salue ici, monsieur le Président, cher Hervé Neau, tous vos prédécesseurs ici présents, tous les bénévoles et toute votre équipe. Soyez tous remerciés et fiers, de l’œuvre accompli et le chemin parcouru.
Bon anniversaire à l’Amicale laïque de Pont-Rousseau !
Rédigé le dimanche 13 juin 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
" Souvenez-vous, quand on est petit, la mère sur nous veille.
Plus tard, on la défend.
Et qu'elle aura besoin, quand elle sera plus âgée,
D'un homme qui soit son enfant ".
C'est vrai. Souvenons-nous. Les poésies de Victor Hugo, de Prévert récitées les mains croisées dans le dos et les modestes présents confectionnés avec amour dans le secret d'une classe de primaire, sous l'oeil attentif de la maîtresse d'école…
C'est pourquoi aujourd'hui, je suis particulièrement sensible à la chance de me remémorer avec vous mesdames et vos proches, cette période si douce de l'enfance, en vous honorant et en célébrant avec vous, parmi vous, cette fête des Mères.
Je vous adresse, en tout premier lieu, mes plus sincères félicitations et mes voeux de bonheur à vous qui avez su entourer et élever vos enfants. Vous êtes à l’honneur et c’est légitime de saluer votre dévouement et votre sens de la maternité. Vous êtes les reines de cette belle journée.
Vous me permettez d'associer également, dans ces souhaits, chacune de vos familles, car cette fête des Mères, vous en conviendrez, est aussi la fête de la famille.
La famille entendue, selon la définition classique, comme un groupe de personnes unies entre elles par des liens de parenté – qui résultent de la filiation ou des liens d'alliance qui résultent du mariage – mais essentiellement la famille conçue comme structure de base de notre société bien au-delà des seuls volets juridiques c'est-à-dire le lieu qui est d'abord celui de l'amour, du respect et le refuge du bonheur.
En 2010 une maman est bien sûre une mère mais aussi une femme.
Il n'y a plus de choix exclusif, de fonction ou de rôle unique, et c’est une chance que d'avoir connu une telle évolution et qu’il en soit donc ainsi.
S'il est indiscutable que la femme est l'égale de l'homme, un grand poête décédé récemment, Jean Ferrat, a ajouté même qu'elle est l'avenir de l'homme. Il est incontestable que vous êtes mesdames et demeurez le symbole de fécondité et de vie.
C'est à deux que se construit l'immense bonheur de voir grandir, s'épanouir et mûrir le ou les fruits d'un amour, c’est-à-dire vos enfants.
C'est à deux que se supportent les contraintes, les fatigues et les difficultés d'une éducation.
Mais la qualité de mère est unique. Nous avons conscience que pendant plusieurs âges de la vie elle entraîne des obligations particulières.
C'est pourquoi, nous devons faciliter d'autres aspects de la vie des mères.
Chaque mère doit être assurée que l'avenir ne lui est interdit dans aucun domaine.
Le succès de quelques femmes ne constitue pas la promotion de l'ensemble des femmes.
C'est pourquoi, nous devons sans cesse améliorer les services publics qui permettent d'accompagner et si possible alléger les lourdes tâches de chaque maman. Il est indispensable qu'une femme puisse être mère mais aussi citoyenne, salariée, responsable associative, élue…
Bref, mère et actrice à part entière des vies publiques et professionnelles.
Dans notre Commune, c'est ce souci constant qui a motivé un grand nombre d'initiatives et de réalisations dont la création de crèches, de haltes-garderies ou bien encore l’accueil péri-scolaire le soir…
Cette priorité continuera à inspirer notre action.
Parce que nous sommes convaincus que c'est le bien de tous qui en dépend et qu'une civilisation doit être digne de ses générations futures en assurant le bonheur des générations présentes.
Un bonheur nourri de choix et de responsabilités librement assurés.
Je vais m'interrompre à l'instant pour laisser place à la fête, en vous priant d'accepter, Mesdames, mes compliments et mes remerciements nom de l’ensemble de l’équipe municipale. Cette cérémonie est le témoignage de notre reconnaissance pour votre beauté et votre générosité.
Rédigé le lundi 31 mai 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi 12 juin
Je me suis rendu ce midi à l'invitation dans le cadre de la fête des couleurs (orange pour le quartier) de la famille roms installée illégalement depuis quelques semaines à l'entrée de Rezé sur la friche urbaine de Pont-Rousseau.
Occasion unique de mieux connaître les personnes vivant là dans le plus grand dénuement. Et d'expliquer le message sans doute maladroit, puisque mal compris et mal reçu, que j'avais rédigé sur ce même blog le 31 mai dernier.
Après avoir rencontré ces personnes, je reviens donc sur mes propos précédents pour lever malentendus ou ambiguïtés qui m'ont valu quelques critiques acerbes.
Le clin d'oeil lancé par les 6 couples avec enfants issus de la même famille était une bonne idée. Ce rendez-vous m'a surtout été utile pour ouvrir la discussion que personnellement je souhaitais.
Je confirme qu'il y a un problème humain auquel je ne peux être insensible. Et que le clin d'oeil est avant tout un message politique. On ne peut passer sans mal chaque jour devant ces logements qui n'en sont pas, devant ce terrain dont l'hygiène minimum n'est pas assuré.
Je reviens sur les interrogations portées dans mon message précédent. C'est à dire sur l'itinérance de ces familles qui ne fait que reporter, voire aggraver, le mal vivre de ces familles (et des enfants) et l'incompréhension des habitants et des riverains.
Vrai aussi que nous ne devons pas considérer tous les goupes de familles roms de la même façon et avec le même regard. Certains groupes sont tout de même arrivés par des moyens illégaux et j'ai évoqué avec la précaution du point d'interrogation (réseaux mafieux ? etc.). Vrai aussi que certains groupes ont posé ou posent des problèmes de délinquance.
Ce qui n'est nullement le cas de tous, je le précise, et pas celui de la famille de Pont-Rousseau arrivée en 2006 de sa propre volonté.
Je me suis donc rendu ce midi sur le terrain de Pont-Rousseau, non pour porter une parole d'élu institutionnelle, mais pour échanger en citoyen avec cette famille et avec des représentants des associations qui les accompagnent.
Et après avoir eu cet échange je précise mon point de vue suivant :
L'Europe a une lourde responsabilité dans cette situation de misère vécues par de nombreuses familles roms sur le continent. Tout ce qui contribuera à une résolution du problème en roumanie par la coopération économique est à privilégier.
L'Etat français est responsable et lamentablement défaillant dans ce dossier. Il se doit de concerter les collectivités territoriales pour aborder au fond cette question du séjour des résidents roms, désormais citoyens européens. Nos collectivités ne sont pas totalement inertes (démarches d'expulsions certes, mais également accompagnement d'insertion pour quelques familles, aides et accueil des enfants à l'école, etc. ).
Au Préfet de la république, représentant de l'Etat, dont c'est la responsdabilité en premier, de se donner les moyens d'avancer dans des solutions raisonnées et durables. Quitte à être clair sur des limites strictes fixées de façon à ne pas créer un appel à d'autres groupes de migrants.
Pour conclure, je ne suis pas indifférent aux conditions et aux souffrances vécues par ces familles et en particulier je pense aux enfants, qui ne peuvent suivre une scolarité normale et qui n'y sont pour rien. La question de la place des roms en Europe, en France et concrètement sur l'agglomération et à Rezé est une vraie question politique, qui devra le plus tôt sera le mieux être prise en considération, avec des décisions et des messages clairs.
Rédigé le lundi 31 mai 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mesdames, Messieurs,
Je remercie, au nom du Président du Conseil général Patrick Mareschal, les organisateurs de ce 7 ème forum de leur invitation, et en particulier Yves François, maire de la commune, ainsi que Jean-Paul Rousseau, Président de l’Union des Commerçants, Artisans et Professions libérales de Pont-Saint-Martin. Je salue également l’ensemble des participants à ce forum, ainsi que les bénévoles qui en ont permis l’organisation.
Le 7 ème forum des associations, artisans et commerçants sera, cette année encore, l’occasion de voir palpiter l’activité économique et civique martipontaine.
Cette dynamique s’explique par la situation géographique de Pont-Saint-Martin, au sud de l’aire urbaine nantaise et en étroite relation avec la métropole et tout le sud du département.
Ce forum sera rythmée par les animations programmées, qui attireront, je n’en doute pas, un public toujours aussi nombreux, varié et enthousiaste. Il y en aura, à n’en pas douter, pour tous les goûts et toutes les envies pendant tout le week-end !
Invitée d’honneur cette année : l’Auvergne nous présente quelques morceaux choisis de sa gastronomie, de sa culture, de ses savoirs-faires. Les couteliers de Thiers feront notamment découvrir à tous ceux qui le désirent l’admirable tradition de ceux qui continuent de fabriquer ces couteaux d’exception. Une tradition coutelière que le monde nous envie et qui sera présentée au grand public. L’espace Valdotains prendra des airs de vallée de
L’Auvergne nous livrera ainsi les trésors de son terroir si riche. J’en profite pour saluer et remercier les Martipontains qui, dans un bel élan d’hospitalité, accueillent chez eux les visiteurs auvergnats du forum.
Ce forum donne également le coup d’envoi de la 2ème édition de
Le Conseil général demeure un partenaire actif des entrepreneurs et notamment des PME-PMI. Le département :
· attribue des primes à l’insertion par la création d’entreprise, dont le nombre ne cesse de croître
· assure des aides techniques à la gestion des ressources humaines, via la mesure « RH plus »
· a une politique active de soutien aux investissements immobiliers d’entreprises
· encourage la création de Villages d’artisans
· aide les pépinières, hôtels d’entreprises et bâtiments relais afin d’accompagner les jeunes entreprises dans la première phase de leur développement.
Le Conseil général reste particulièrement attentif au développement économique du sud du département. La communauté de communes de Grand Lieu a ainsi pu profiter de financements départementaux à hauteur de plus de 5M€ sur la période 2005-2008 (sur 4 ans), au titre de la première génération des contrats de territoire. La deuxième génération de ces contrats représentera entre 2009 et 2011 quelque 4.22M€ sur 3 ans. Le Conseil général augmente également ses dotations aux projets de la communauté de communes de Grand Lieu jusqu’à 1.4M€. Ainsi, nous participons à la construction de la bibliothèque-médiathèque de Pont-Saint-Martin, ou à la viabilisation de logements sociaux sur la commune, pour ne citer que quelques exemples.
Et cela malgré les conditions très difficiles que les finances départementales doivent affronter. Vous n’êtes pas sans savoir en effet que les recettes du Conseil général, lourdement amputées par la crise économique, ne connaissent plus la croissance qu’elles ont connue jusqu’à la fin de l’an dernier.
La suppression de la taxe professionnelle était certes attendue, mais ses modalités laissent nombre de collectivités dans l’incertitude. Dans le même temps, nos dépenses bondissent, avec la dégradation du climat social et l’augmentation du nombre de bénéficiaires du RSA et d’autres allocations gérées par le département.
Cette stagnation des recettes et cette forte augmentation des dépenses ont pour conséquence de plonger les finances du Conseil général dans la plus grande incertitude.
En parallèle, la réforme des collectivités territoriales actuellement en discussion au Parlement menace d’avoir de graves conséquences pour nous tous.
En limitant les compétences des départements aux seules missions que la loi qualifie d’obligatoires (telles l’action sociale, les collèges, les routes…), ce projet de réforme pourrait interdire au Conseil général d’intervenir comme il le fait pour soutenir la vitalité associative et le développement économique des territoires.
Ce seraient alors l’ensemble des acteurs de la vie économique et associative qui seraient touchés, car de nombreux bassins d’activités pourraient alors être laissés à eux-mêmes et ne plus bénéficier de nos financements.
Cette réforme plonge donc dans la plus grande perplexité de très nombreux élus de terrain. Elle inquiète bien au-delà des bancs de la majorité départementale. Mais surtout, elle nous concerne tous, parce que les collectivités territoriales interviennent dans la vie de chacun au quotidien ! C’est pourquoi je vous invite à suivre de très près ce débat, à vous forger un avis si ce n’est déjà fait, à en discuter.
J’en termine en vous souhaitant une excellente fin de semaine au forum des associations, commerçants et artisans de Pont-Saint-Martin !
Pont-Saint-Martin, le 20 mars 2010
Rédigé le mercredi 14 avr 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je remercie les organisateurs pour ce débat social et économique, ce débat citoyen utile. Car aujourd’hui, nous n'avons plus le temps de débat, plus le temps de la rencontre, de l’échange d’idées entre les partenaires sociaux et politiques. Bravo pour cette initiative et merci.
Il me revient de faire un rapide historique du repos dominical.
La première loi instaurant le travail dominical date de 1906.
- Tout au long de l’histoire en France, le repos dominical a fait l’objet de choix, religieux, puis idéologique ou politique. Nous retrouverons dans notre débat cet aspect non négligeable du débat, qui est loin d’être un débat seulement économique ou social.
- Historiquement, je ne vous apprendrai pas grand-chose dans une société marquée par le catholicisme, le repos du dimanche est inscrit dans la bible. Dire qu’il fut largement respecté par les régimes royaux chrétiens.
-
- C’est le 13 juillet 1906 que la loi instituant un repos hebdomadaire de 24 heures le dimanche a été voté.
- Cette loi a mis fin à de graves tensions sociales et religieuses.
o Tensions religieuses, car nous sommes au lendemain ou plutôt un an après la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, alors que les tensions sont fortes s’agissant les inventaires des biens du Clergé. Ça se passe mal et il faut calmer le jeu avec l’Eglise, et le repos dominical est un enjeu symbolique.
o Mais, c’est la tragédie de la mine de Courrières, qui va déclencher la décision. La revendication du dimanche chômé fait parti à cette époque des manifestations ouvrières. L’explosion dans la mine de Courrière tue 1099 personnes. 45000 mineurs se mettent en grève, et malgré la venue de Clémenceau et l’arrivée de 20000 militaires, la crise est à son comble. Le 1er mai, 50000 gueules noires vont défiler à Paris. Ils obtiennent une augmentation des salaires. Et avec l’arrivée de la gauche au pouvoir le 20 mai suivant, pour mettre fin à un conflit très long conflit social, la loi sur le travail dominical est votée. C’est la loi Sarrien qui était toujours d’actualité en 2009.
- Au fil du temps cette loi Sarrien a connu bien des dérogations. En fonction des activités commerciales, des régions etc. C’est pourquoi le code du travail énonçait « le repos hebdomadaire est donné le dimanche, dont la violation est un trouble « manifestement illicite ». On comptait avant le vote de la loi en 2009 plus de 180 dérogations, permanentes pour les établissements dont le fonctionnement est nécessaire le dimanche pour les besoins du public et de la vie sociale (activités de service public : hopitaux etc. ou activités de restauration, hôtellerie etc.). C’est le cas des commerces dont le CA alimentaire dépasse les 80 % qui ont droit à ouverture le dimanche de 9h à 12h sous réserve de compensation en semaine.
On comptait aussi des dérogations temporaires : attribuées par le maire ou le préfet : exemple des communes touristiques et des 5 dimanches par an pour les grands magasins.
Et enfin des dérogations conventionnelles dans les activités industrielles nécessitant un travail continu (haut-fourneau). Selon l’INSEE 3,4 millions de salariés travaillent habituellement le dimanche et 4 millions occasionnellement.
En conclusion de ce rapide historique, le repos dominical n’est pas si vieux que ça. On peut dire que la religion et l’idéologie ont joué un grand rôle dans la question du travail du dimanche. Ces aspects demeurent très clairement en fond de toile de ce débat. Aujourd’hui les arguments des opposants au repos dominical sont économiques, patronaux, et ils s’affrontent aux mêmes revendications du droit au repos le dimanche pour les salariés.
En tant qu’élu du département, je ne suis pas directement concerné par la question de l’ouverture des magasins le dimanche.
Pour autant, président de la commission aménagement du territoire, et en tant qu’élu du sud-loire, je me sens concerné de très près par la question du commerce, de son développement, de son implantation et de son développement. La question de l’ouverture le dimanche en fait partie.
Je dirais pour commencer que nous sommes dans une situation particulièrement complexe concernant le commerce et en particulier le commerce des grandes surfaces qui sont les plus intéressées et demanderesses de l’ouverture des magasins le dimanche.
Situation complexe et paradoxale car cette économie du commerce est très encadrée. C’est sans doute l’activité économique en France la plus encadrée. Et cela ne va pas s’arranger. Car législateur vient de décider de réglementer le développement du commerce en utilisant des règles d’urbanisme et donc les PLU, qui définiront par secteur géographique les possibilités ou non d’extensions commerciales. Aujourd’hui ce sont des commissions CDEC, CDAC qui ont le pouvoir de dire oui ou non au développement des surfaces commerciales. La véritable entrave au développement commercial, je le dis aux chefs d’entreprises est là. Davantage que dans la liberté de commercer le dimanche. Je suis bien placé pour le dire car je ne comprends pas que l’on empêche ici, je veux dire au sud-loire, le développement de grandes surfaces, quand d’autres secteurs sont saturées et continuent leur extension. Ce n’est pas tout à fait le sujet mais vous l’aurez compris, je ne suis nullement hostile à la liberté du commerce, quand les règles du jeu entre territoires, mais également entre catégories de commerce est vraiment équitable.
S’agissant de la question de l’ouverture des commerces le dimanche qui est notre sujet je dirais qu’il y a trois façons de l’envisager qui au bout du compte doivent se rejoindre. Je veux parle de l’aspect économique, de l’aspect social, mais également de l’aspect politique.
Du côté économique.
- Il faut bien sûr regarder avec attention l’intérêt économique du travail dominical dans un contexte économique et social difficile, de crise économique sans précédent. Si le travail du dimanche engendrait des bénéfices et des profits suffisants pour créer une dynamique économique, avec de l’emploi à la clé, il serait inconséquent d’y renoncer car nous avons besoin de dynamisme économique et d’emploi. Nous avons besoin de développement économique pour réduire le chômage et sortir de la crise.
Des représentants de commerçants et de grands groupes commerciaux affirment ce point de vue. D’autres le contraire. Les études le prouvant sont assez rares.
- Les études du CREDOC en revanche ont démontré que les ouvertures du dimanche n’augmentent pas la consommation. Que la consommation dans les grandes surfaces le dimanche se fait au détriment des petits commerces de centre-ville. Il a été calculé que près de 30000 emplois pourraient être supprimés à terme dans le petit commerce.
C’est sans doute la raison pour laquelle les associations de petits commerçants demeurent majoritairement hostiles à l’ouverture des magasins le dimanche.
Par ailleurs :
o Le pouvoir d’achat n’est pas extensible, sauf à développer le surendettement.
o L’ouverture ou non des centres commerciaux le dimanche n’augmente pas les revenus des ménages.
o Enfin, le chiffre d’affaires global de tous les commerces ne peut augmenter dans ces conditions. Par conséquent, et dans ces conditions le nombre d’emplois ne peut augmenter puisqu’il est fonction du chiffre d’affaire.
- Tout cela est assez logique. Pour qui connait comme nous, élus, la situation du porte-monnaie de nos concitoyens, si l’on augmente la durée d’ouverture des commerces, on n’augmente pas la consommation des ménages. Si l’on a besoin d’une voiture, d’un canapé ou de manger, et si les magasins ne sont pas ouverts le dimanche, on achète un autre jour.
- Certains arguments méritent aussi d’être entendus et pris en compte : en particulier les incohérences de la loi française qui prévoit tellement de cas particuliers et de dérogations que cela crée des situations aberrantes, incohérentes et injustes. Mais fallait-il ajouter de nouvelles situations de dérogations, donc encore plus d’injustice entre territoires et entre commerçants, ou plutôt revoir certaines exceptions ou dérogations ?
- L’argument des salariés volontaires est-il recevable ? Sans doute car certains salariés, jeunes, célibataires, sont favorables au travail du dimanche. Mais le seul argument avancé est celui du salaire, plus élevé, qui représente on le comprend une forte motivation. Mais que faut-il penser de la cohorte de salariés qui se sentent contraints et forcés sans le dire, car ils craignent pour leur emploi et qui se portent volontaires pour ne pas se faire mal voir de leur employeur.
- L’argument de la vente par internet après la vente sur catalogue est un vrai argument, car il vient fragiliser l’activité commerciale. 7j sur 7, 24h sur 24, on peut passer une commande et acheter en ligne. Cette nouvelle concurrence est à prendre en compte.
Sur le plan économique, un certain nombre d’arguments sont à prendre en considération. Ils sont à confronter aux arguments sociaux.
L’économique et le social. Je tiens à lier les deux. On ne peut aujourd’hui dissocier l’économie du social. Nous sommes dans un cycle de développement durable de nos sociétés où l’économique et l’humain sont étroitement liés qu’on le veuille ou non. Aujourd’hui on parle de développement humain. Et de remplacer le PIB par un IDH (indice de développement humain). Car il ne peut y avoir de progrès économique sans progrès social. J’entendais hier une haute responsable de Danone qui affirmait que l’on devrait lier la rémunération des manageurs à la prise en compte du bien-être des salariés. 30% de la rémunération chez Danone.
- Commençons par le point de vue des français et des sondages que l’on a beaucoup utilisé avant de faire passer la loi. Que disent-ils aujourd’hui ?
Plus d'un mois après la publication de la loi sur le travail dominical, 55% des personnes interrogées estimaient qu'il n'est "pas vraiment" voire "pas du tout normal d'élargir les possibilités de travail le dimanche".
Pour 56,2%, cela ne les inciterait pas à fréquenter davantage les commerces ce jour-là.
- Puis le rapport au travail, aux conditions de travail, au rythme etc. le stress au travail est devenu un fléau, pour des tas de raisons, que je ne développerai pas ici. Mais la question du rythme de vie, de l’alternance entre temps de repos et temps de travail, du rythme de vie est posée par les médecins et chercheurs. On a les 35 heurs, mais les gens n’ont jamais été aussi mal au travail. Le repos dominical est une des clés de cette situation.
Et enfin, interrogeons la question environnementale et sociétale :
- Le rapport à l’environnement. L’ouverture des supermarchés le dimanche, c’est plus de déplacements en voiture, plus de nuisances, plus de consommation d’énergie dans les magasins. C’est un modèle dépassé du point de vue de la défense de l’environnement. C’est un modèle qui mise sur toujours plus de consommation, alors que sans vouloir tomber dans la décroissance, nous devons nous interroger sur ce modèle qui est toujours plus consommateurs d’énergie, de matières premières, de ressources naturelles. Un modèle qui détruit la planète et que nous devons réinterroger.
- La remise en cause du repos dominical est enfin une question centrale pour notre société. Dans quel monde voulons-nous vivre. Voulons-nous privilégier la vie de famille ou la vie sociale avec les amis déjà fortement mise en cause par nos modes de vie, de déplacement, notre rapport au travail ? Ou voulons-nous préserver ce temps pris en commun sur une journée dans la semaine avec femme, enfants et amis ? Quand organiser des fêtes familiales ? Des moments de convivialités entre amis ? Quand faire du sport et des rencontres sportives ? Quand aller ensemble à la campagne, se promener, aller au spectacle ? Au musée ? Le dimanche c’est aussi tout ça.
- C’est la question du modèle de société qui est posée. Dans quelle société voulons-nous vivre ? Vers quelle modèle de civilisation voulons-nous aller ? Quelle place pour la consommation ?
Progressivement, on le sent bien, au travers de la télévision et de cette question du rapport au travail, on voudrait remplacer le citoyen par le consommateur. Remplacer la civilisation des loisirs, par la civilisation du caddie.
La question de la liberté a été avancée. Liberté pour le consommateur de consommer quand bon lui semble. Liberté du salarié de gagner plus et donc de travailler un jour où il est mieux rémunéré. C’est le fameux travailler plus, pour…
- Enfin quel est le rôle de la loi ? Est-elle faite pour favoriser la liberté ou les besoins du commerce ? Le commerce a-t-il besoin de cela ? La loi est-elle faite pour maintenir ou imposer un modèle de société, un mode de vie en commun dans une société ? Deux idéologies s’affrontent. J’ai une préférence pour la protection d’un mode de vie collectif, qui tient compte de la famille, du bien vivre ensemble, avec les amis. Un mode de vie qui laisse le temps au repos partagé, aux loisirs, au sport et à la culture.
C’est pourquoi, je suis non seulement défavorable à cette loi de 2009 remettant en cause le repos dominical pour bon nombre de salariés qui se voient appliquer le régime dérogatoire au repos dominical.
Et je suis convaincu que nous devrons revoir dès que possible cette législation pour interroger ces centaines de dérogations qui ont fini par enlever tout le sens de la loi de 1906. Je plaide pour ma part pour un élargissement progressif du repos dominical. Les familles, la santé, les entreprises, l’environnement et l’économie s’en trouveront mieux à terme.
Rédigé le dimanche 21 fév 2010 | Lien permanent | Commentaires (3)
Gérard Allard, conseiller général du canton de Bouaye
La réforme annoncée des structures administratives territoriales me paraît précipitée et ne s’attaque pas aux vraies questions de l’inégalité entre collectivités et de la démocratie locale. En effet je ne suis pas partisan d’affaiblir les deux niveaux de collectivités de proximité, la commune et le département, qui sont plutôt efficaces dans leur approche solidaire en faveur des personnes et des territoires, pour conforter les deux autres niveaux que sont la région et l’intercommunalité, même si elles ont accompli d’incontestables progrès dans la mutualisation des moyens et en faveur d’une vision collective et partagé de l’avenir des territoires.
L’acte 2 de la décentralisation est à peine digéré que l’on veut déjà rebattre les cartes.
La confortation des métropoles et des régions pose de nombreuses questions. Et en particulier des questions de gouvernance, d’équité et de démocratie locale. Car malgré les efforts et les outils mis en place pour faciliter la prise de décision, la proximité et la relation entre les élus et les citoyens, il reste beaucoup à accomplir pour faire de ces technostructures des institutions au plus près des habitants.
Si nos concitoyens connaissent plutôt bien leurs élus municipaux et leurs conseillers généraux, il n’en est pas encore tout à fait de même des élus intercommunaux et régionaux. Quelle place pour les citoyens et quel rôle pour les élus de ces futures superstuctures ? Comment savoir qui fait quoi, à qui s’adresser, qui mènera les projets ?
Enfin, s’il devait y avoir renforcement de l’intercommunalité avec la création d’un nouvel échelon métropolitain, ceci ne peut et ne doit se faire sans une mise en cause des grandes inégalités entre communes, sans une nouvelle répartition équitable des richesses entre les communes.
On ne peut renforcer les métropoles et les régions sans garantir à nos concitoyens plus d’équité, plus de transparence et plus de démocratie.
Rédigé le lundi 15 fév 2010 | Lien permanent | Commentaires (0)
Lors de notre dernière session, nouys avons adopté le programme ambitieux et le budget (environ 7 millions d'euros), de la maison Guerlain qui prendra pour nom "centre d'éducation à l"'environnement de Grand-Lieu". Mon intervention: Téléchargement Maison guerlain
Rédigé le samedi 26 déc 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé le samedi 05 déc 2009 | Lien permanent | Commentaires (4)
Le 20 novembre a été inauguré le Foyer de jeune travailleur Grand Voile de Rezé en présence de Monsieur le Maire, des Présidents et Directeurs de la Nantaise d'Habitation et de l'Association Habitat Jeunes.
Voici mon intervention: Téléchargement 09_11_20_FJT_Rezé 4
Rédigé le mercredi 25 nov 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tout un chacun fait ce constat d’une décentralisation inachevée : des institutions locales superposées et peu lisibles par les citoyens ; des circuits financiers entre contribuables, Etat et collectivités, rendus tortueux et inexplicables ; des élus locaux insuffisamment reconnus alors qu’ils supportent des responsabilités humaines, juridiques et financières chaque année plus lourdes.
Sur cette base, le principe d’une réforme fait consensus. Un projet ayant pour objectifs la clarification de l’organisation territoriale, l’optimisation de la dépense publique pour mieux répondre aux besoins de nos concitoyens, la spécialisation des ressources financières, le renforcement de la légitimité des élus, etc., devrait pouvoir rassembler un grand nombre de républicains.
Des hommes et des femmes de sensibilités différentes ont d’ailleurs déjà travaillé ensemble et de bonne foi à cette fin, au sein par exemple du comité Balladur. Celui-ci a abouti à des propositions, certes toujours discutables, mais qui avaient pour objectif une décentralisation accrue et mieux organisée. Je pense sincèrement qu’aujourd’hui ces « parrains » de la réforme ne reconnaissent plus leur filleule.
En vérité, que souhaite aujourd’hui le Gouvernement, après tant d’opacité et dans une relative urgence ? D’abord et avant tout, à s’assurer une mainmise sur les collectivités, à travers la diminution de leurs ressources. La suppression de la taxe professionnelle payée par les entreprises, et sa substitution dans les budgets des collectivités par une dotation d’Etat qui n’évoluera plus, a pour seul but objectif d’obliger ces dernières à réduire leur action, année après année. Ce faisant, le Gouvernement vise à reporter sur les usagers des services publics et les contribuables locaux le poids de la réduction de l’endettement public. Ensuite, à préparer pour son camp de prochaines victoires électorales, au moyen d’un nouveau mode d’élection à un tour des « conseillers territoriaux ». L’intention de s’assurer une revanche sur les défaites accumulées aux élections locales depuis 2004 apparaît évidente.
Ces deux aspects, aujourd’hui les plus « aboutis » de la prétendue réforme, me déçoivent, me heurtent et me révoltent. Au moment où nos concitoyens souffrent, où les déficits publics atteignent des montants faramineux, on ne peut qu’être heurté par ce choix de priver l’Etat de plusieurs milliards d’euros de crédits, et de soulager la charge des entreprises pour alourdir celle des ménages (à travers la taxe carbone, notamment).
Au-delà, les réponses aux questions à mes yeux les plus essentielles - la répartition des compétences et leur financement pérenne - sont différées de plusieurs années. Quel sens, quelle cohérence y a-t-il à décider aujourd’hui sur la question des mandats, si l’on laisse de côté celles de leur objet et de leurs moyens ?
Et alors que la réforme affichait l’ambition de réduire la complexité de notre organisation territoriale, elle commence par y rajouter de nouveaux échelons : la « commune nouvelle », la métropole, le pôle métropolitain… On est vraiment très éloigné des objectifs initiaux.
Depuis 25 ans, la décentralisation, malgré les imperfections que j’ai soulignées, a apporté de nombreuses améliorations à notre société :
- un service public plus efficace, car plus rapide et plus adapté aux besoins, quand il est exercé par les collectivités plutôt que par l’Etat ;
- le développement de solidarités locales nouvelles, entre habitants de différentes conditions ou générations, entre territoires d’inégales richesses (c’est de mon point de vue la principale justification de l’impôt) ;
- la possibilité pour les citoyens, dans des espaces de débat locaux, de choisir de véritables politiques publiques locales, progressistes ou conservatrices selon les situations, en tous cas adaptées aux caractéristiques du territoire, aux valeurs de ses habitants.
Si aujourd’hui, dans le grand choc de la crise, notre pays fait face, c’est en grande partie grâce à l’action de ses collectivités territoriales, à leur réactivité, à leur capacité à soutenir l’activité économique, à aider leurs concitoyens les plus fragiles. Je crois que personne ne souhaiterait revenir à l’époque où l’Etat gérait - fort mal – les collèges, les routes, les personnes en insertion, les handicapés… Les Conseils généraux, pour les missions qui les concernent, n’ont franchement pas démérité.
Or de tous ces acquis apportés par la décentralisation, le projet du Chef de l’Etat n’en renforce aucun, voire les remet tous en cause.
· En le privant de moyens, il vise à réduire le service public local (après l’avoir fait dans l’école, dans les hôpitaux, à la Poste…).
· Par des contraintes juridiques, il prétend limiter les libertés locales et ramener les collectivités au rang de courroies de transmission de ses propres orientations (transformant notamment des départements en caisses locales de sécurité sociale).
· En prétextant du nombre trop important des élus, il veut simplement museler les voix discordantes (comme c’est déjà le cas dans le pouvoir judiciaire, et dans l’audiovisuel).
Du point de vue du Conseil général que je préside, les intentions de l’Etat sont inacceptables sur deux points en particulier :
· La suppression de la « clause générale de compétence », qui enfermera notre collectivité dans un cadre rigide et nous empêchera de soutenir les communes et intercommunalités, et les initiatives économiques ou sociales innovantes. Cette mesure, en coupant les départements de leurs territoires, provoquera d’énormes dégâts en termes d’équipements publics, d’activité économique, de lien social par le sport et la culture.
· La suppression de la taxe professionnelle, qui portera un ultime coup à notre autonomie fiscale : le Conseil général n’aura plus la maîtrise que de deux impôts sur les ménages (que le Gouvernement nous laisse bien volontiers augmenter !), soit 18 % de nos recettes, le reste étant à l’appréciation de l’Etat.
Quelques mots, enfin, sur les perpétuelles insinuations autour du trop grand nombre d’élus locaux, de leur prétendu laxisme financier, de leur inefficacité présumée… Il est vrai que quand le Président de la République argue du coût d’un élu pour la collectivité, il parle d’or ! Mais, prenons-le au mot et supprimons la moitié des conseillers généraux… : ceux qui le resteront supporteront deux fois plus d’engagements et de travail, tandis que le budget du Département pourra être réduit de… un pour mille ! La démocratie locale s’en portera t-elle mieux ? Evidemment non ! Ce populisme, quand il est diffusé depuis le plus haut niveau de l’Etat, est proprement insultant.
La réforme des collectivités que je suis prêt à défendre, c’est celle qui confortera la décentralisation, dotera les collectivités de missions claires et compréhensibles par tous, d’une fiscalité propre, juste et dynamique, et rendra les élus autonomes dans leurs décisions et pleinement responsables devant les citoyens.
Tout cela, malheureusement, le projet du Chef de l’Etat ne l’évoque pas car, au fond, il ne le souhaite pas. Il faut donc s’y opposer, et avec votre soutien, je le combattrai.
Patrick Mareschal
Rédigé le dimanche 18 oct 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
La réforme territoriale présentée par N. Sarkozy comme nécessaire pour en finir avec le « mille-feuille » est une attaque contre la démocratie.
Sur quoi repose cet apparent besoin de réforme ? D’abord, sur des constats et des arguments fallacieux.
Commençons par les dépenses des communes, communautés de communes, départements et régions. Elles seraient trop importantes et plomberaient le budget français.
FAUX. Aujourd’hui les collectivités ont vu leurs dépenses augmenter suite à la création des communautés de communes et surtout au transfert par l’Etat de nouvelles compétences, pouvant pour les unes être mieux mises en œuvre au niveau local (la proximité avec les usagers est en effet propice à un meilleur service public, comme par exemple le RMI ou l’Allocation pour les personnes handicapées dans les départements ou les transports dans les régions) et pour les autres, une façon pour l’Etat de se décharger de la gestion de certains services, comme par exemples les 93 000 personnels techniques des établissements scolaires, qui étaient avant membres du ministère de l’Education Nationale. D’ailleurs, l’Etat n’a pas compensé ces transferts à leur coût réel. Ce qui représente une charge pour les collectivités.
Autre contre-vérité : les collectivités territoriales participeraient même au déficit budgétaire. FAUX. Tout d’abord, à l’inverse de l’Etat, les collectivités ne peuvent voter un budget en déficit, sans quoi le Préfet rejette la décision. Par ailleurs, les collectivités locales assurent aujourd’hui 70 % de l’investissement public en France (donc l’Etat seulement 30 %). Or, pour financer de l’investissement, les collectivités locales doivent limiter leurs dépenses de fonctionnement et notamment leur endettement. Ce qui est vrai, par contre, c’est que l’Etat est obligé de compenser les dégrèvements fiscaux qu’il accorde sur les impôts locaux, notamment sur la taxe d’habitation ou sur la taxe foncière récemment incluse dans le « paquet fiscal ». On comprend bien que le gouvernement actuel qui a besoin de trouver des recettes supplémentaires pour financer la suppression de la taxe professionnelle cherche à garder dans son budget ces compensations.
Les dépenses des collectivités locales, et surtout des départements et des régions, seraient liées à leur possibilité d’intervenir dans tous les domaines.
Globalement FAUX. Les dépenses des Départements et des Régions sont consacrées à 80% à leurs compétences obligatoires (c'est-à-dire celles transférées par l’Etat ou inscrites dans la loi). Pour le reste, elles consacrent ces dépenses à tout ce qui permet localement d’améliorer la qualité de vie des citoyens (intervention sociale, vie culturelle et sportive, coopération internationale, etc.). Elles contribuent aussi parfois à palier l’insuffisance de l’Etat. Un exemple ? L’enseignement supérieur : les Régions n’ont pas de compétences obligatoires en la matière, pourtant elles participent au financement de résidences universitaires pour les étudiants. On peut considérer que ce n’est pas nécessaire, l’accès des étudiants issus de famille modestes à un logement permet à ces jeunes d’avoir une formation supérieure. Mais peut-être qu’une jeunesse trop bien formée n’intéresse pas certains…
Revenons aux collectivités territoriales, à la démocratie et au problème du « mille-feuille », territorial. Il y aurait trop de niveaux de collectivités territoriales. Partiellement FAUX.
Il y a aujourd’hui entre la commune et le département des communautés de communes, d’agglomération ou urbaines, des syndicats intercommunaux, et les Pays. Ce ne sont pas à proprement parler des collectivités territoriales, car il s’agit de regroupements de communes sur des questions précise (le traitement des déchets, la gestion de l’eau, les transports en commun, équipements collectifs, etc.) et par ailleurs les élus qui y siègent sont nommés et non élus directement par les citoyens Il y a là une nécessaire simplification à opérer. Il y a également à déterminer des domaines dans lesquels un type de collectivité pourrait être chef de file là où l’échelle géographique serait plus pertinente. Il y a un certain nombre d’évolutions qui font l’unanimité dans les associations de collectivités.
Par exemple l’aide économique. Aujourd’hui, Régions, Départements, Villes, Agglo ou métropoles interviennent. N’est-ce pas plutôt à la Région
Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit aujourd’hui. Cette réforme n’a pas pour but de permettre à la décentralisation de s’approfondir pour être encore plus favorable aux citoyens. Il s’agit aujourd’hui de limiter les contre-pouvoirs locaux et de renforcer le pouvoir central.
La réforme territoriale a pour but de faire en sorte que les départements et les régions ne puissent plus intervenir comme ils l’entendent pour proposer des services publics locaux nouveaux, améliorer la vie des citoyens, et obliger les services de l’Etat à avoir une approche concertée voire négociée avec les élus locaux. Limiter les compétences des collectivités territoriales, c’est limiter leur capacité à proposer des projets de société différents de celui du pouvoir central, c’est limiter leur autonomie politique.
Aujourd’hui, il y a en France des gouvernements locaux. L’une des première décisions prises par les révolutionnaires de 1789 a la Gauche
Prenons l’exemple de la culture. Ce sont les communes qui interviennent le plus avec 61% des dépenses culturelles, contre 19% pour les Départements, 12% pour les intercommunalités et 8% pour les Régions. Cependant , elles ne pourront compenser les 20% pris en charge par les départements et les régions en fonctionnement (et 34 % en investissement). Par ailleurs, les départements et les régions peuvent permettre un développement des territoires (ruraux/urbains, favorisés/défavorisés, etc.) ; si les communes et intercommunalité deviennent le seul niveau d’intervention culturelles, des inégalités plus fortes entre les communes vont apparaître, et donc des inégalités d’accès à la culture.
Pourquoi la décentralisation représente un progrès pour la démocratie ?
Elle permet de favoriser la proximité entre les gouvernants et les gouvernés. Peut-on entrer en contact facilement avec un Ministre, un député ou un sénateur (en dehors des périodes de campagne électorales) ? pas vraiment. Par contre, on peut assister à une séance du conseil général ou du conseil régional ; on peut aussi interpeller les élus lors des manifestations publiques ou d’adresser aux services régionaux et départementaux.
La décentralisation favorise l’implication des citoyens dans la gestion locale. Aujourd’hui on compte 500 000 élus en France. La très grande majorité sont des élus municipaux. Il n’y a que 6000 conseillers généraux et conseillers régionaux, soit 1,2 %.
Enfin, la démocratie suppose l’existence de contre-pouvoirs, qui représentent la pluralité des opinions et des projets politiques au niveau national et au niveau local. Les collectivités territoriales représentent des contre-pouvoirs. Même si une Région ne fait pas le poids face au pouvoir du gouvernement, forte de son principe de libre administration, elle ne peut se voir dictée ses décisions par le Préfet de Région ou par un ministre.
La réforme prévoit de passer à un système de conseillers territoriaux : certains ne siègeront que dans les conseils généraux, d’autres cumuleront les deux fonctions de conseiller général et régional, ce qui est passant, est une façon de légitimer le cumul des mandats.
Quel est l’intérêt de réduire de 6000 à 3000 le nombre de conseillers généraux et régionaux alors qu’ils ne sont pas assez nombreux si on les rapporte à la population ? il n’y en a pas, si ce n’est de limiter là encore le pouvoir des gouvernements locaux. La conséquence est prévisible : les conseillers territoriaux issus d’un territoire ne seront pas prêts à accepter une décision régionale qui irait en leur défaveur et qui pourtant relèverait de l’intérêt général, comme par exemple, la desserte en transport régionaux ou encore l’implantation d’un lycée. On assistera en permanence à la négociation de contre-parties. Bref, l’intérêt général va en pâtir et du côté des départements, on va assister à un recentrage sur les compétences sociales, les autres interventions étant soit transférées aux futures métropoles, soient interdites ou au mieux partagées. Sans compter l’impossibilité pour les conseillers territoriaux de s’investir sur des sujets à l’échelle régionale au sein de commission et en faisant un vrai travail de terrain. Au final, ce sont les services administratifs qui pallieront à cette indisponibilité ; or eux, ne sont ni élus par les citoyens ni responsables devant eux…
Parallèlement, tous les niveaux de collectivités verront leurs ressources fiscales plafonner avec la suppression de la TP la TIPP
Quand l’autonomie financière des gouvernements locaux est réduite (la capacité à voter l’impôt est inscrite dans la déclaration des droits de l’homme) et qu’au même moment on limite l’autonomie politique en déterminant les champs d’intervention des gouvernements locaux et qu’on modifie le pouvoir des élus en étendant leur territoire de responsabilité, on met un coup d’arrêt à la décentralisation et on organise le retour à la domination du pouvoir central, donc de l’Etat, de son Gouvernement et surtout de son Président.
Emilie Mottier
Rédigé le mercredi 14 oct 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Monsieur le Président, Cher Jean-Claude,
Monsieur le représentant de l'Union départementale,
Chers amis,
Je veux à nouveau vous féliciter pour le bon accueil que vous me faites partout où nous nous croisons au cours des nombreuses manifestations où vous êtes présents ou que vous organisez sur Rezé et sur le canton.
Je suis très heureux d’être avec vous ce soir en tant que représentant du département pour vous dire combien les collectivités et nos concitoyens vous sont redevable pour votre engagement et votre générosité au service des hommes et des femmes qui ont besoin à un moment ou un autre de leur vie d’être secouru et sauvé grâce à vous.
Le don du sang assure un rôle crucial dans notre système de santé : et votre association est un des maillons essentiel de la chaîne humaine qui concourre à la protection des vies humaines en France.
Je veux profiter de votre assemblée générale pour rappeler combien le don du sang est porteur de valeurs essentielles pour la société française.
Dans un monde où tout est marchandisé, y compris la vie humaine. Où partout et surtout dans de nombreux pays en développement on exploite la misère en organisant les trafic d’organes en particulier, l’éthique du don que vous portez haut et fort se situe loin de ces logiques d’argent. Grâce à votre action :
- Le don du sang est bénévole, volontaire et anonyme
- Aucun profit n’est possible
- Et enfin le sang et ses dérivés sont gratuits pour le malade, ils sont entièrement
remboursés par la sécurité sociale.
Le don du sang doit demeuré cet acte désintéressé, gratuit. Nous serons à vos côtés dès lors que ces principes seraient menacés; et nous n'en sommes peut-être pas si loin.
Le don du sang est une composante essentielle du lien social, ce lien social lié à la
générosité. Et vous savez ici sur Rezé en faire la démonstration année après année. Je vous en remercie bien sincèrement. Aujourd’hui dans une société individualiste et éclatée, le don du sang contribue à la conscience d’adhérer à un projet commun, à une société plus solidaire et d’y contribuer.
Au-delà du don du sang, c’est du don de soi que l’on doit parler à votre propos. C’est le temps que vous donnez à votre action. Ce sont les initiatives que vous prenez pour gérer au mieux votre budget. Et pour ne pas dépendre de l’argent publique. Bravo pour cela aussi, Monsieur le président.
Le président de la république a confié une mission à un économiste reconnu pour tenter de trouver le moyen de mesurer le bonheur. Comment faire en sorte de mesurer non plus le PIB ou la richesse économique, mais le bien vivre.
Il s’agirait de rechercher des indicateurs de développement humain. Il ne m’appartient pas de juger de l’honnêteté ou de la sincérité de cette idée. Mais je dis chiche à cette idée, on ne doit plus mesurer l’argent, mais l’humain.
Ce que vous faites ne rapporte en principe rien directement à l’économie, encore que cela serait discutable. Mais ce que vous faites est d'une portée irremplaçable à l’homme, à sa sécurité, à son bien-être. Comment mesurer la générosité, le don ? Nous devrons nous y atteler, car la production de richesse n’est pas en mesure de procurer un avenir pour l’humanité.
C’est cela qui doit guider nos priorités d’élus pour demain.
Le département qui s’est fixé l’objectif d’être le territoire de toutes les solidarités est à vos côtés pour faire progresser le bon vivre et le bien vivre des hommes d’aujourd’hui et ceux de demain.
Je vous remercie encore pour toutes vos actions.
Rédigé le samedi 10 oct 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Génial ! Sarkozy a trouvé comment se débarrasser de milliers d’élus locaux et comment mettre fin à la gestion de nos villes et de nos campagnes par la gauche.
Depuis le début de son quinquennat le président de la république n’a de cesse d’affaiblir, voire de faire disparaître tous les contre-pouvoirs.
Cette fois, avec beaucoup de démagogie, il tente de faire croire que les élus locaux coûtent chers, que les collectivités locales lèvent trop d’impôts. Un faux prétexte pour mettre en cause en quelques mois tout l’édifice démocratique des territoires constitué depuis plus de 200 ans.
Avec ce projet de réforme nous sommes à un tournant de l’histoire de la décentralisation, de la démocratie élective et de l’administration de la république.
A quoi servent les départements et les régions, sinon à faire vivre la démocratie territoriale et le service publique de proximité ?
Nombreux sont les parlementaires de droite qui en conviennent et qui ne partagent pas la volonté présidentielle de mettre à bas notre carte institutionnelle. Pourtant, nous le savons, ils ne s’exprimeront pas ouvertement et seront bien heureux dans les semaines qui viennent que la gauche joue pleinement son rôle d’opposant pour éviter le démantèlement des institutions territoriales annoncé.
Nous allons prendre toute notre place dans le débat essentiel à venir, car il s’agit ni plus ni moins que de préserver la décentralisation et la démocratie.
Mais nous devons profiter de ce moment de débat pour dénoncer l’accaparement de tous les pouvoirs par Sarkozy. Le moment est venu de mettre en cause ce gouvernement de casse sociale et de casse démocratique. Il est temps si nous ne voulons pas lui donner en 2012 cinq années supplémentaires pour parachever son œuvre d’omnipotence.
La réforme qui se prépare consiste à opposer citoyens et élus locaux, à priver les collectivités territoriales des ressources nécessaires à leur gestion.
Face à cette opération désastreuse pour nos territoires, nombreux sont les élus qui se sont fait abusés. Et qui ne voyant pas le piège sont entrés naïvement dans le piège tendu en participant aux débats techniques.
Pour contrer la démagogie de cette réforme annoncée (les élus coûtent cher… les élus dépensent trop…), il nous faut expliquer à quoi servent nos politiques publiques locales.
Il s’agit ni plus, ni moins que de conforter le service publique et de mener des projets de solidarités sociales, économiques et environnementales.
Nous devons affirmer haut et fort que la réforme de la fiscalité locale est étroitement liée à la manœuvre. Il s’agit d’assécher les ressources des collectivités, de les asphyxier pour empêcher celles-ci de décider librement de leur politique. Sans ressources que pourront faire les départements ou les régions pour soutenir l’économie, l’emploi, aider les personnes âgées et les plus démunis. Sans ressources comment soutenir la culture, le sport et comment aider les communes à s’équiper.
Le projet du président Sarkozy est un projet idéologique. Un projet libéral qui favorisera à terme la privatisation de tous les services à la population gérés par nos collectivités. Un projet politique qui consiste à modifier la carte électorale du pays : 21 régions à gauche c’est intolérable pour lui. Un projet fiscal injuste qui consiste à transférer les impôts payés par les entreprises (TP) sur les familles.
Conséquences d’un pareil projet ?
Ce sera moins de moyens pour le service public, moins de liberté et de pouvoirs (vécus comme des contre-pouvoirs) pour les élus locaux.
Cette réforme qu’il nous faut repousser aurait de lourdes conséquences pour beaucoup et en particulier pour nos citoyens, les acteurs sociaux, les associations et les petites entreprises.
Rédigé le vendredi 09 oct 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Oui au débat et à un référendum sur le service public postal ! Demandons le retrait du projet de loi postale qui transformerait la Poste en société anonyme. Pour cela venez participer à la votation citoyenne organisée par plus de 50 organisation politiques, syndicales et associatives le 3 octobre 2009 pour le maintien de ce service public.
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Rédigé le mardi 29 sep 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Au 20 ième siècle, le socialisme fut un combat pour le progrès économique, le progrès social, et pour la démocratie. Au 21ème siècle c’est le même combat qui nous attend, auquel s’ajoute la préoccupation environnementale et la lutte contre le réchauffement climatique.
Je suis un élu socialiste du 21 ème siècle, un militant du développement durable.
Comment aborder alors cette question du transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ?
Tout d’abord en sortant du manichéisme et des leçons professées.
En refusant ensuite d’accorder crédit à une argumentation écologique à « géographie variable ». Je veux dire par là qu’il n’y a pas d’un côté de bons arguments écologistes pour s’opposer au transfert et de mauvais arguments concernant les nuisances du site actuel de Nantes-Atlantique. A les écouter les opposants au transfert de l’Aéroport à Notre-Dame-des-Landes auraient le monopole de la défense de l’environnement.
Parlons ensemble d’une écologie comparable, d’une écologie équitable. Car les fondamentaux du développement durable ou de l’écologie ne sont pas localisables. Ce qui est écologiquement pertinent sur un territoire doit s’appliquer à un autre avec les mêmes attentions.
Bien sûr, de nombreux arguments des opposants sont recevables du point de vue environnemental. Je pense aussi que l’on ne doit pas continuer à « manger » et à détruire la campagne. Je ne sais pas si avec la déplétion pétrolière l’on volera davantage demain qu’aujourd’hui.
Cela suffit-il à mettre en cause les arguments environne mentaux tout autant pertinents des partisans du transfert ?
Nous pouvons, au nom d’une écologie équitable et non d’une écologie locale ou localisée, nous interroger sur les vrais problèmes posés en termes humains et environnementaux par l’actuel aéroport.
Comparons simplement les risques, les nuisances, le nombre de familles impactées, entre l’aéroport actuel et le futur.
Ainsi, parmi les nombreuses questions posés par l’Aéroport de Nantes-Atlantique, j’en soulève ici seulement trois qui à elles seules font de mon point de vue la différence :
- est-il responsable de conserver un trafic aérien au dessus de dizaine de milliers d’habitants qui en subissent les risques accidentels et les nuisances nombreuses ?
- est-il raisonnable de conserver un aéroport à proximité de zones naturelles (forêt urbaine…) et du plus grand lac de plaine de France (le lac de Grand-Lieu, riche d’une faune exceptionnelle) ?
- est-il sérieux de geler l’urbanisation et le développement économique sur le centre de Nantes, sur Rezé ou sur Saint-Aignan-de-Grand-Lieu alors que nous avons besoin d’accueillir de nombreux habitants, de développer de l’emploi et de créer de nombreux logements sociaux sur notre territoire, en luttant ainsi contre l’étalement urbain responsable du réchauffement climatique ?
A ces 3 questions par exemple je réponds non, mais peut-on raisonnablement répondre oui ?
Confrontons nos points de vue sur toutes les questions posées par l’aéroport actuel, et par son transfert, avec modestie, sans démagogie, et nous pourrons porter collectivement un projet humain, social, économique et écologique, un projet socialiste pour le 21 ème siècle.
Rédigé le mardi 29 sep 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
La suppression du juge d'instruction porte atteinte au plus haut des principes de notre République, celui de la séparation des pouvoirs et d e l'indépendance de la justice à l'égard du pouvoir politique. Je partage l'indignation d'Eva Joly. Lire son coup de gueule Téléchargement Le coup de gueule d'Eva Joly...
Rédigé le mardi 15 sep 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hier était examiné en Commission nationale d'Aménagement Commercial le dossier d'extension de la galerie Océane et de Mr Bricolage. La commission a accepté le dossier de Mr Bricolage et a refusé l'extension comme toutes les autres instances le font depuis 10 ans concernant ce pôle commerciale. Cela me semble injuste. Cette décision est inéquitable en terme d'aménagement économique du territoire, car pendant la même période, les autres pôles ont bénéficié d'extension et parce que le sud loire a besoin pour l'emploi notamment (120 emplois à la clé) de parvenir à maturité de son développement pour maintenir son activité et garantir sa pérennité et son développement. Il faut cesser de contraindre les consommateurs à passer les ponts pour s'équiper au nord-loire. C'est aussi cela le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique !
Le dossier - Mon intervention en CNAC Téléchargement Argumentaire exposé en CNAC
Rédigé le vendredi 11 sep 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
INTERVIEW - Gérard Allard,
conseiller général du canton de Bouaye (Loire-Atlantique) réagit à la
réforme des collectivités territoriales...
En tant que conseiller général, avez-vous été consulté au sujet de la réforme des collectivités territoriales?
Les départements sont peut-être les instances les moins consultées à ce
jour au sujet de cette réforme. Je n’ai pas connaissance de contacts
entre des conseillers généraux et les instigateurs de cet avant-projet de loi.
Que pensez-vous de cette réforme?
C’est une réforme très controversée. Les régions et l’intercommunalité
ont un intérêt indéniable pour le développement et l’aménagement du
territoire. Mais les compétences du Conseil général (qui perdrait des
prérogatives dans l’avant projet de loi, ndlr) sont incontournables. Il
y a une proximité entre le Conseil général et les citoyens qu’il n’y a
pas s’agissant des conseillers régionaux. Ces derniers, qui sont élus au scrutin de liste,
ne sont pas des élus de proximité. Si on supprimait le canton, par quoi
serait-il remplacé? Les élus régionaux sont peu connus. Ils n'ont pas
cette relation directe aux concitoyens si nécessaire aujourd'hui. Il
est difficile d’imaginer qu’en cas de suppression du canton, il n’y
aurait plus d’élu garant de son territoire. Je ne suis pas contre le
regroupement des instances administratives, mais encore faut-il bien
veiller au lien démocratique direct.
Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, a annoncé que ce projet de loi pourrait être présenté en conseil des ministres d’ici fin juillet. Trouvez-vous que cela est trop tôt?
Cela est scandaleux! Nous vivons une situation économique dramatique
marquée par les suppressions d’emplois et la dégradation de notre
économie. Je pense que le moment n’est donc pas choisi pour remettre en
cause une architecture administrative vieille de plusieurs siècles,
alors que ce n’est pas le souci premier de notre pays en ce moment.
L’acte III de la décentralisation ne peut se faire à marche forcée
alors même que tout le pays est en vacances.
Rédigé le mercredi 22 juil 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Discours prononcé le 27 juin
10ème ANNIVERSAIRE DU JUMELAGE
BROCKENHURST / PONT-SAINT-MARTIN
samedi 27 juin 2009
Monsieur le Maire,
Monsieur Gordon Taylor, membre du conseil de Brockenhurst représentant Thorold Masefiel, chairman,
Monsieur le conseiller régional valdôtain, Alberto Crétaz,
Monsieur Guillio Clerino, conseiller municipal représentant Guido Yeuillaz, syndic de Pont-Saint-Martin, Vallée d’Aoste,
Chers amis anglais et valdôtains, mesdames, messieurs les enseignants, mesdames messieurs les responsables des associations de jumelage, et de l’AREJ en particulier,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Monsieur le Maire vient de rappeler dans quelles conditions et dans quel esprit se sont progressivement tissés les liens d’amitiés entre vous depuis plus de dix ans maintenant. Les rencontres, les échanges nombreux entre familles, entre toutes les générations ont permis de bien se comprendre et de partager des moments forts de découverte, de joie et de compréhension entre nos peuples.
Au-delà de nos cérémonies, tous ces moments partagés d’amitié et de fraternité participent de notre volonté commune de construire ensemble notre destin commun. Anglais, italiens, français, nous représentons les habitants de ce que d’aucuns appelle la vieille Europe.
Mais nous représentons aussi l’Europe de demain.
Yves François l’a ou va l’évoquer : il y a trois semaines nous avons élus nos députés européens. Ils ont la lourde tâche de préparer notre avenir commun. Ils ont pour devoir de nous construire une communauté solidaire, respectueuse de la planète et soucieuse du destin de nos générations futures.
Au-delà de nos convictions sociales ou politiques, au-delà de nos cultures, nous partageons une riche histoire commune, parfois et hélas mouvementée et conflictuelle.
Nous abordons en ce 21 ème siècle une nouvelle étape, car à aucun moment de notre histoire nous n’avons autant partagé ensemble cette volonté commune de paix pour un monde meilleur.
Ces festivités, ces rencontres, cette joie d’être ensemble, cette anniversaire sont des moments forts dans les relations de nos trois collectivités. Nous partageons ensemble ces valeurs de paix et de fraternité qui manquent trop souvent dans notre monde déshumanisé et livré aux abus, aux dérives et aux violences de l’économie.
Cette cérémonie anniversaire témoigne qu’il existe une autre aspiration, une autre façon d’aborder la mondialisation que par les échanges marchands.
Je veux remercier en cette occasion tous ceux qui dans l’ombre ont été les chevilles ouvrières de nos jumelages par leur disponibilité et leur temps donné. Je pense aux militants des associations de jumelage, aux parents accompagnateurs, aux enseignants, aux élus, mais aussi à tous ceux qui ont accueilli, reçu avec beaucoup de générosité leurs amis anglais, italiens ou français.
Je m’associe à Monsieur le Maire de Pont-Saint-Martin, Yves François, pour saluer celles et ceux qui sont à l’origine du jumelage entre Brockenhurst et Pont-Saint-Martin. Et avec une pensée toute particulière à ceux qui nous ont quitté.
Chers amis anglais et valdôtains, je vous encourage à poursuivre ce chemin de l’amitié entre les peuples pour construire ensemble un monde de paix, de raison et de solidarité.
Merci à tous.
Gérard Allard
Conseiller général
Du canton de Bouaye
Rédigé le mercredi 01 juil 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Samedi 16 mai j'ai inuaguré avec Yves François le site naturel et ouvert désormais au public des Prés Moreau.
Le discours d'inuaguration Téléchargement 09_05_16_environnement_Pont Saint Martin
Rédigé le mardi 19 mai 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le 4 mai dernier dans les nouveaux locaux du parti Socialisme à Nantes au 1 des tanneurs avait lieu une soirée conférence ouverte à tous, première d'une longue série annoncées. Eric lefebnvre co-auteur avec Alain Bergounioux de l'ouvrage "Le socialisme pour les nuls" est venu rappeler un siècle d'histoire du socialsime en France. Voir la vidéo http://www.forumdestanneurs.org
Prochaine soirée débat le 5 juin avec la projection sur grand écran du film de Yann Artus Bertrand HOME.
Rédigé le mardi 19 mai 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)