Les progrès de la médecine et l’évolution des conditions de vie nous permettent de vivre plus longtemps, de plus en plus longtemps et en meilleure santé que par le passé.
J’entendais il y a quelques jours que 30 % des petites filles qui naissent aujourd’hui pourraient atteindre l’âge de 130 ans. Bien sûr la vie et l’évolution de notre monde tiendront ou non ces promesses, que l’on peut juger heureuse ou non, c’est selon l’idée que l’on se fait du vieillissement. Car une telle évolution positive n’exclut cependant pas la perte progressive d’autonomie à laquelle tout un chacun est susceptible d’être confronté.
En tout état de cause cette évolution annoncée pose à notre société un nouveau défi en termes de services et d’hébergement : en Loire-Atlantique par exemple, la population âgée dépendante pourrait s’accroître de 22 % à horizon 2015.
Pour faire face à ce nouvel enjeu, le Conseil général, pour quelque temps encore chef de file et pilote de l’action dans le domaine des personnes âgées, assume pleinement ses responsabilités en la matière et mène une politique globale visant à permettre à toutes les personnes âgées du département de vivre là où elles le souhaitent le plus longtemps possible et d’avoir accès à des structures adaptées à leurs besoins sur l’ensemble du territoire départementale.
C’est cette ambition, Messieurs les Présidents et Directeurs, qui a bien entendu motivée la volonté du Conseil général de s’impliquer à vos côtés.
Aux côtés d’une fondation reconnue d’utilité publique comme la vôtre, en accordant une subvention de 978 000 euros au projet de construction de cette nouvelle résidence pour personnes âgées dépendantes.
Cette somme reflète la volonté du Conseil général de permettre à nos aînés qui le souhaitent d’avoir accès à des établissements en capacité de les accueillir dans les meilleures conditions possibles.
Ce chiffre reflète également notre engagement en faveur du bien être des personnes âgées et notre souhait de leur garantir un droit fondamental : le droit de vieillir dans la dignité.
Car en effet, « même dépendantes, les personnes âgées doivent pouvoir continuer à exercer leurs droits, leurs devoirs et leurs libertés de citoyens. Elles doivent aussi conserver leur place dans la cité, au contact des autres générations, dans le respect de leurs différences. »
C’est en tout cas ce que stipule la charte des droits et libertés des personnes dépendantes adoptée en 1999.
C’est également le sens du plan d’action départemental en faveur des personnes âgées que nous déployons depuis 2006 et auquel nous avons attribué pour la seule année 2009, un budget de 112,8 M€, un budget en hausse de 2,5 % par rapport à l’année 2008.
Ce document fondateur souligne nos priorités :
- La première : développer des politiques coordonnées par territoire tant en matière de prévention que d’accompagnement des personnes âgées ;
- La seconde : favoriser un soutien à domicile de qualité autour, notamment, de l’aide à l’entourage, de l’amélioration de l’habitat, de l’attribution équitable et adaptée des prestations ;
- La troisième consiste à soutenir la mutation des établissements dans l’accompagnement des résidents dépendants, souffrant des maladies d’Alzheimer et apparentées, et dans le développement de nouvelles formes de prise en charge tout en restant vigilant pour l’accès à ces structures des plus démunis ;
- Et enfin, poursuivre le développement de Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC) sur l’ensemble du territoire et consolider leur positionnement. J’en profite pour annoncer l’imminente création d’un CLIC à Bouguenais pour de nombreuses communes du canton et du sud-ouest de l’agglomération.
J’en suis très heureux pour les petites communes qui attendaient ce projet depuis plus de 10 ans. C’est chose faite pour elles. Une réflexion est en cours pour Rezé qui n’en est pas encore doté. Et je forme le souhait en tant que conseiller général que les services d’un CLIC puisse rapidement voir le jour sur la commune afin de répondre aux nombreux Rezéens de plus de 60 ans qui ont besoin de ce lieu d’information et d’orientation pour tous les problèmes auxquels un jour ils peuvent être confrontés.
Plus largement notre plan d’action départemental en faveur des personnes âgées commence à porter ses fruits, notamment en matière de création de places d’hébergement : à la fin de l’année 2008, on comptait en Loire-Atlantique 13 901 places d’hébergement permanent pour personnes âgées dépendantes et 206 places d’hébergement temporaire. Il reste naturellement encore beaucoup à faire, certaines zones sont encore largement déficitaires : c’est le cas notamment de Nantes Métropole qui compte un déficit de 1200 places et des communautés de communes de la CARENE et de CAP ATLANTIQUE qui elles comptent un déficit de 600 places.
Des efforts seront donc fournis dans ces zones dans les années à venir.
C’est donc, vous l’aurez compris, au nom de cet engagement global que je suis heureux de poser avec vous cette première pierre. Cet acte symbolique est toujours très particulier. Au-delà de la construction d’un nouveau bâtiment, sur un site magnifique et très adapté, c’est une nouvelle aventure humaine qui va se tisser ici, entre les résidents et avec le personnel qui interviendra.
Fruit de nos efforts communs, la résidence Les Bords de Sèvre apportera dans quelques mois un service supplémentaire de qualité à ses futurs résidents et à leurs familles.
Elle incarne symboliquement l’engagement que le Conseil général a pris pour la Loire-Atlantique : favoriser la solidarité, solidarité entre les hommes et entre les générations, et solidarité entre les territoires.
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